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Projets d’assassinats, fusillades : un épisode de la guerre des trafiquants du quartier de Pissevin de Nîmes bientôt jugé à Marseille

En janvier et février 2020, déjà, une série de tirs avait mis en danger la population locale. Une affaire de règlements de comptes commanditée depuis sa cellule de prison par un trafiquant, selon les conclusions de l’enquête.

Par  (Marseille, correspondant)

Publié le 24 août 2023 à 05h30, modifié le 24 août 2023 à 09h59

Temps de Lecture 4 min.

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Des policiers montent la garde dans le quartier de Pissevin, à Nîmes, le 22 août 2023.

La mort d’un enfant de 10 ans, tué par les balles d’une arme de guerre, lundi 21 août alors que le véhicule de son oncle circulait au sein du quartier de Pissevin, à Nîmes, est l’épisode le plus tragique de guerres que se livrent depuis plusieurs années des réseaux de stupéfiants. Et les dossiers judiciaires s’accumulent.

Huit hommes, pour la plupart des malfaiteurs nîmois au lourd casier judiciaire, seront ainsi jugés à la fin de l’année par le tribunal correctionnel de Marseille pour un projet de double assassinat et pour trois fusillades, au début de l’année 2020, commises dans ce quartier sensible, l’un des plus importants points de vente de stupéfiants de la cité gardoise. A l’époque, des images proches de celles de lundi soir avaient circulé sur les réseaux sociaux : des véhicules qui arrivent à proximité de « la dalle » surplombant la galerie commerciale Wagner, des hommes en noir cagoulés qui courent et tirent quasiment à l’aveugle.

Dans son ordonnance de renvoi devant le tribunal, signée le 12 juillet, la juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille résume les déclarations des témoins et des victimes. Tous parlent de « scènes de guerre civile avec plusieurs individus porteurs d’armes longues, marchant au milieu des passants et des commerces ouverts et fréquentés, en tirant en toutes directions ». Expliquant qu’ils étaient habitués, le quartier étant coutumier de telles fusillades, les commerçants avaient eu le même réflexe de baisser leurs rideaux métalliques pour protéger leurs clients.

Le 12 janvier 2020 peu avant 23 heures et le 26 janvier juste après 20 heures, les mitraillages n’avaient pas fait de victime. Un employé d’un café dont la vitrine avait essuyé dix-sept tirs en avait été quitte pour une grande frayeur, tout comme un homme qui s’était réfugié dans son véhicule mais dont le déclenchement intempestif des clignotants avait alerté les tireurs. « Y a quelqu’un là-dedans », avait lancé un agresseur tentant d’ouvrir la portière avant de rebrousser aussitôt chemin en tirant deux coups de feu. Sur place, plus de quarante étuis de munition avaient été relevés le 26 janvier.

Lutte de territoires

En revanche, le 10 février, au cours d’une troisième fusillade, trois hommes sont cette fois blessés : un acheteur atteint au bras alors qu’il consomme, à proximité de la médiathèque, ce qu’il vient tout juste d’acquérir. Connaissant les lieux, lâche-t-il aux policiers, il s’était vêtu d’un gilet pare-balles. Deux habitants sortis acheter un sandwich sont touchés par un projectile, l’un à l’abdomen, l’autre à l’épaule.

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