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Marseille : cinq jeunes membres d’un réseau de drogue lourdement condamnés après la séquestration de deux « petites mains » du trafic

Un collégien, âgé de 15 ans à l’époque, et un adolescent de 16 ans, avaient enduré un calvaire durant quatre jours pour le premier et près d’un mois pour le second, en novembre 2020.

Par  (Marseille, correspondant)

Publié le 30 septembre 2023 à 09h38, modifié le 10 octobre 2023 à 13h04

Temps de Lecture 2 min.

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Confrontée une nouvelle fois à la violence des réseaux de drogue marseillais, la cour d’assises des mineurs des Bouches-du-Rhône a prononcé, vendredi 29 septembre, des peines très sévères contre cinq jeunes accusés pour leur rôle dans la séquestration accompagnée d’actes de torture et de barbarie de deux « petites mains » du trafic.

Tout juste âgé de 18 ans au moment des faits, en novembre 2020, l’accusé, qui faisait office de gérant sur le terrain du point de deal de la cité de la Busserine, dans les quartiers nord de Marseille, a été condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle. Ses quatre coaccusés – dont trois étaient âgés de 17 ans lors des faits – ont écopé de peines s’échelonnant de sept à dix-huit ans de réclusion.

Entendus lors des débats qui se sont tenus à huis clos, deux victimes, un collégien, âgé de 15 ans à l’époque, et un adolescent de 16 ans avaient enduré un calvaire durant quatre jours pour le premier et près d’un mois pour le second. Ils voulaient juste gagner un peu d’argent. Ces deux petits « guetteurs » avaient été coupés de l’extérieur, frappés, étranglés, blessés au couteau, brûlés au visage à l’aide d’un briquet ou de bâtons incandescents, jetés dans un feu de camp. L’un d’eux a raconté comment les accusés leur fonçaient dessus avec un scooter ou s’amusaient à sauter à pieds joints sur ses mains jusqu’à lui rompre les doigts. Leurs corps portaient de nombreuses traces de blessures et de brûlures.

L’un d’eux avait également été violé dans une cave de la cité, une fellation lui avait été imposée par l’un des trois accusés mineurs, celui qui a été condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle. Le jeune accusé a toujours reconnu comme « un coup de folie » ce viol qu’il avait filmé avec un téléphone portable et accompagné de la menace d’une diffusion sur les réseaux sociaux en cas de dénonciation.

Logeuse sans pitié

Une sixième accusée, une habitante de la Busserine âgée de 66 ans, a été condamnée à huit ans de prison. En hébergeant chez elle, la nuit, les petites mains du réseau qu’elle enfermait à clé dans une chambre, les jurés ont considéré qu’elle avait pris toute sa part aux faits de séquestration. La cour est même allée au-delà des réquisitions de cinq ans de prison réclamés par l’avocate générale contre cette logeuse sans pitié, rémunérée par le réseau 20 euros par nuit et par jeune.

Un adolescent poursuivi pour son rôle dans les faits doit être jugé en novembre par le tribunal des enfants de Marseille statuant en matière criminelle. Il était âgé de 15 ans, un âge qui le fait échapper à la cour d’assises des mineurs.

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