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Les médecins libéraux serrent les rangs avant la reprise des négociations conventionnelles

Un appel à la fermeture des cabinets à compter du 13 octobre est soutenu par l’ensemble des syndicats du secteur. Les praticiens veulent mettre la pression sur le gouvernement, après l’échec en février des négociations sur les conditions d’exercice et de rémunération.

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Publié le 11 octobre 2023 à 05h15, modifié le 11 octobre 2023 à 18h18

Temps de Lecture 4 min.

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Le ministre de la santé Aurélien Rousseau à l’Assemblée nationale, le 3 octobre 2023.

« Le cabinet médical sera fermé à compter du 13 octobre » : ils ont affiché le message en salle d’attente, posté l’avertissement sur les plates-formes de rendez-vous. Ou, plus simplement, « anticipé », disent-ils, et évité de programmer des consultations à cette date… et les jours suivants.

Pour les médecins libéraux, généralistes comme spécialistes, qui s’apprêtent à débrayer en « tirant le rideau », la mobilisation qui se dessine, à partir de ce vendredi, a ceci d’« inédit » qu’elle réunit les six syndicats représentatifs du secteur, les organisations et associations professionnelles et jusqu’aux jeunes médecins, étudiants et internes. Dans leurs rangs, tous parlent d’une unité « historique » ; beaucoup évoquent aussi une grève « reconductible », voire, pour certains, « illimitée ». Bref, un mouvement à inscrire dans la durée, sans rassemblement ni manifestation à ce stade.

C’est là l’expression d’un « ras-le-bol » partagé chez les médecins, dont seulement à peu près 10 % des effectifs sont syndiqués, mais aussi une façon de faire monter la pression, à la veille d’une échéance-clé : la reprise des négociations autour de la future convention médicale avec l’Assurance-maladie, ce contrat fixant, pour cinq ans, les conditions d’exercice et de rémunération de toute la profession. Une urgence pour la médecine de ville, après l’échec, en février, d’un premier round. Un baptême du feu pour le ministre de la santé Aurélien Rousseau à l’heure où la question de l’accès aux soins est au cœur des préoccupations.

A l’hiver 2022, alors que les précédentes négociations s’enlisaient et qu’une « triple épidémie » mêlant Covid-19, grippe et bronchiolite mettait le système de santé sous forte tension, les appels à la mobilisation s’étaient cristallisés autour de revendications tarifaires – certains, parmi les médecins, réclamant un « doublement » de la consultation de base de 25 à 50 euros, d’autres s’accordant sur un « minimum » de 30 euros.

« Chiffon rouge »

Près d’un an plus tard, les porte-parole de la médecine de ville ont, dans leurs mots d’ordre, mis de côté ces chiffres – sur lesquels ils ne s’entendent toujours pas – pour serrer les rangs autour de deux revendications « partagées par tous », fait valoir Franck Devulder, patron de la Confédération des syndicats médicaux français : « Donner les moyens à la médecine libérale de pouvoir écrire une convention médicale ambitieuse » et « faire reculer les aspects coercitifs de la proposition de loi Valletoux ». Voilà le dénominateur commun.

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