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Les Assises de la pédiatrie, attendues depuis un an, désormais annoncées pour janvier

Une rencontre préparatoire a eu lieu avec le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, vendredi 24 novembre. La pression monte de nouveau dans les hôpitaux.

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Publié le 27 novembre 2023 à 09h00

Temps de Lecture 2 min.

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Au printemps, d’ici à l’été, à la rentrée, avant la Toussaint… Promises par le gouvernement lors de l’hiver 2022-2023, alors qu’une triple épidémie (grippe, Covid-19 et bronchiolite) touchait de plein fouet l’hôpital, les Assises de la pédiatrie n’ont cessé, depuis, d’être repoussées. Cette grande concertation devait permettre de répondre aux cris d’alarme lancés par des milliers de soignants de pédiatrie pour dénoncer une situation « intenable » et des « enfants quotidiennement en danger », et appeler à des mesures urgentes.

Un an plus tard, un nouvel engagement du ministre de la santé, Aurélien Rousseau, vient d’être pris auprès des acteurs, reçus vendredi 24 novembre, alors que les services hospitaliers de pédiatrie sont de nouveau sous tension : ce rendez-vous devrait avoir lieu en janvier 2024, rapporte-t-on dans les rangs des participants. « Nous sommes un an plus tard, et les problèmes mis en lumière lors de cette crise hors du commun sont loin d’être réglés », note la professeure Christèle Gras-Le Guen, pédiatre au CHU de Nantes et l’une des pilotes de ces Assises, qui salue un échange « tout à fait positif » avec le ministre.

Le travail préparatoire des Assises s’est achevé il y a plusieurs mois déjà, avec 2 000 contributions déposées en ligne, des centaines d’experts auditionnés, et de 300 à 400 propositions inscrites dans un rapport « pour améliorer la santé de l’enfant » encore confidentiel, remis au ministre de la santé durant l’été.

« On n’en attendait pas grand-chose »

Sur le terrain, la pression monte de nouveau dans les hôpitaux. Si les épidémies hivernales restent sans commune mesure avec celles de l’hiver 2022-2023, de nombreux établissements sont « entrés dans le dur » ces derniers jours, entend-on dans les rangs des pédiatres, en particulier en Ile-de-France, alors que la bronchiolite reste en phase ascendante.

Trois transferts de nourrissons franciliens vers d’autres régions ont dû intervenir, durant la semaine du 20 novembre – deux vers Amiens, un vers Dijon –, faute de place dans les réanimations pédiatriques. L’agence régionale de santé comptabilise six enfants, au total, qui ont dû être transférés depuis la mi-octobre hors d’Ile-de-France. « Cinq l’ont été parce que la prise en charge interrégionale permettait de rester plus proche du lieu de vie des familles », précise-t-elle.

Dans les rangs des professionnels mobilisés en 2022 au sein du Collectif pédiatrie, le ton reste désabusé. « Ces Assises, on n’en attendait pas grand-chose, et c’est ce qu’il s’est passé, regrette Mélodie Aubart, neuropédiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), qui avait coordonné la lettre ouverte au président de la république signée par 10 000 soignants. Tant que les conséquences pour les enfants ne sont pas visibles, il ne se passe rien. » Pourtant, la situation n’a cessé de se dégrader, selon elle : « Les soins aux enfants sont dans un état désastreux. Le problème, ce n’est pas la bronchiolite, c’est le manque de lits partout et désormais tout le temps, tellement le manque de soignants est criant. Et ce sont les enfants qui en paient le prix. »

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