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Fin de vie : un plan pour les soins palliatifs en attendant une loi sur l’aide à mourir

Traversé par des interrogations sur la question d’ouvrir un droit à donner la mort, Emmanuel Macron cherche à déminer le terrain. Une stratégie décennale pour mieux accompagner les malades incurables sera annoncée en janvier 2024, avant la présentation d’un projet de loi en février.

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Publié le 09 décembre 2023 à 09h26

Temps de Lecture 5 min.

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C’est l’ambition sociétale de son second quinquennat. C’est aussi, depuis plusieurs semaines, un fardeau politique : Emmanuel Macron a sur son bureau un projet de loi qui ouvre l’accès à une « aide à mourir » pour les malades incurables, selon des conditions strictes. Le texte prévoit qu’ils pourront demander le droit de s’administrer un produit létal prescrit par un médecin ou – s’ils ne peuvent physiquement accomplir le geste – obtenir l’assistance d’un soignant, voire d’un proche.

D’abord annoncé pour décembre, « le projet de loi sur le modèle français de la fin de vie sera présenté courant février », a assuré, samedi 9 décembre, dans Le Figaro, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé. La date de son examen à l’Assemblée nationale n’est toutefois pas arrêtée.

Certains ministres plaident pour un report après les élections européennes du 9 juin 2024, tant ils craignent que le sujet, qui fracture les soignants, donne lieu à un pugilat entre les députés – eux aussi divisés au-delà des clivages partisans sur le sujet – et attise les tensions au sein de la société, même si les Français se montrent en majorité favorables au principe d’une ouverture à l’aide active à mourir. « Sur ce sujet, il faut qu’on y aille quand on est absolument sûrs de tout ce qu’on a écrit », faisait valoir Aurélien Rousseau, le ministre de la santé, le 14 novembre, sur Sud Radio, laissant entendre que le texte pourrait être modifié avant et après son passage au Conseil d’Etat.

Traversé par des interrogations personnelles sur la question d’ouvrir un droit à donner la mort, Emmanuel Macron cherche à la fois à déminer le terrain politique et à ne pas encourir le reproche de procrastiner. Un double objectif qui le conduit à limiter sa communication à l’autre volet de la question de la fin de vie. Samedi, dans Le Figaro, Mme Firmin Le Bodo précise ainsi que « l’annonce » d’une « nouvelle stratégie décennale » pour le développement des soins palliatifs « aura lieu en janvier ».

« Sortir d’une vision sanitaire »

Le gouvernement affiche ainsi sa volonté de tenir ses promesses, le jour anniversaire de l’ouverture de la convention citoyenne sur la fin de vie voulue par le chef de l’Etat, réunie de décembre 2022 à avril 2023 au Conseil économique social et environnemental (CESE). Les ex-participants à cette convention, désormais rassemblés au sein d’une association baptisée Les 184 – le nombre initial des conventionnels tirés au sort –, commencent de fait à s’impatienter.

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