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Aux urgences, toujours sous pression, des soignants sur le pont… et « sur le fil »

Dans ces services hospitaliers en première ligne, que l’exécutif s’est engagé à « désengorger » en 2024, la période des fêtes est l’occasion de constater, une fois encore, l’afflux de patients, les tensions en matière de ressources humaines et le manque de lits d’hospitalisation.

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Publié le 30 décembre 2023 à 06h00, modifié le 30 décembre 2023 à 08h22

Temps de Lecture 6 min.

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Lors de l’installation d’une unité sanitaire mobile sur le parking des urgences du Nouvel Hôpital civil de Strasbourg, le 22 décembre 2023.

A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle ? C’est en tout cas l’adjectif qu’emploient les syndicats de soignants pour qualifier l’installation, à l’extérieur du Nouvel Hôpital civil de Strasbourg, trois jours avant Noël, d’une « unité sanitaire mobile » permettant d’accueillir jusqu’à huit personnes et de libérer les transporteurs (ambulances et véhicules de pompiers) plus rapidement. Une initiative, la première du genre, censée réduire des délais d’attente qui se sont allongés, au fil des semaines, devant les urgences.

« Il est arrivé que des ambulances se retrouvent bloquées, avec des malades à bord, deux, quatre, six voire huit heures sur le parking de l’hôpital », rapporte Christian Prud’homme, infirmier anesthésiste et secrétaire du syndicat Force ouvrière aux hôpitaux universitaires de Strasbourg, qui a multiplié les droits d’alerte et saisi la justice. Il est même arrivé « que tous les transporteurs soient immobilisés en même temps ».

Le préfabriqué, dont le déploiement est programmé jusqu’au 2 janvier 2024, permet que les patients soient accueillis et surveillés par des sapeurs-pompiers, mais ne prévoit pas de prise en charge médicale ; autrement dit, pas l’intervention de médecins. « C’est un peu comme un sas d’accueil, temporaire, le temps de faire baisser la pression à l’entrée des urgences et de rouvrir des lits dans le reste de l’hôpital », explique Céline Dugast, directrice générale des hôpitaux universitaires de Strasbourg, alors qu’un plan blanc a été déclenché, mi-décembre, par l’agence régionale de santé du Grand Est dans tous les établissements alsaciens, face à l’afflux de patients et à la saturation des services.

Un tel plan, qui permet de déprogrammer des opérations non urgentes ou de réorganiser les plannings des personnels, a, depuis peu, été levé au niveau régional, mais « cela n’empêche pas certains établissements de le maintenir, à leur échelon, selon le degré de tension », précisait-on, vendredi 29 décembre au soir, au ministère de la santé.

« Ça s’étend un peu partout, à bas bruit »

Et des alertes résonnent ailleurs. En cette période des fêtes de fin d’année qui met traditionnellement en tension le système de santé – parce que les bras manquent, parce que les lits ferment, alors que le nombre de patients, lui, ne diminue pas –, la situation, de source syndicale, est aussi alarmante dans le Var, où un nombre croissant de services sont contraints de fermer la nuit (un sur deux, chiffre-t-on dans les rangs de SAMU-Urgences de France, deux sur un total de neuf, selon le ministère de la santé).

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