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Maternités tardives : « Je suis une maman plus assurée en élevant mes enfants à 45 ans »

Elles ont 40, 42, 45 ou 46 ans, et ont choisi d’avoir un enfant. Si les maternités qui interviennent à des âges plus avancés marquent légèrement le pas en 2023, elles constituent une tendance depuis les années 1980. « Le Monde » a donné la parole à ces femmes devenues mères « avec la maturité ».

Par  et

Publié le 16 janvier 2024 à 17h00, modifié le 17 janvier 2024 à 12h00

Temps de Lecture 7 min.

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Une femme enceinte est allongée sur son lit avec des appareils de surveillance placés sur son ventre alors qu’elle se prépare à accoucher à la maternité d’un hôpital, à Paris, le 29 juin 2022.

L’aventure de la maternité commence tout juste pour Mathilde – sa petite Salomé, âgée de deux semaines et demie, trouve « doucement » son rythme dans l’appartement familial de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) –, et la « jeune » maman, un adjectif dont elle-même s’amuse un peu, bien consciente, à 41 ans, d’avoir dépassé de dix ans l’âge moyen du premier enfant, énumère les avantages à être devenue mère « avec la maturité ».

« Dans mon cercle familial, parmi les amis, mais aussi avec les collègues sages-femmes [un métier qu’elle exerce depuis vingt ans], j’ai énormément de retours d’expérience sur la grossesse mais aussi, plus globalement, sur la parentalité, rapporte-t-elle sous le couvert de l’anonymat, comme l’ensemble des témoins cités. Je peux partager mes questionnements sur le rythme des bébés, l’équipement matériel et l’éducation des enfants avec tous ceux de ma génération qui sont déjà passés par là. » Sans compter les dons de tout ordre qui, souligne-t-elle, ont afflué : « Mon conjoint s’amuse à dire que nous avons des habits jusqu’aux 5 ans de la petite… »

La quadragénaire fait partie des participantes, nombreuses, à notre appel à témoignages sur la maternité tardive. Jusqu’alors, à rebours de la natalité globale, les naissances tardives n’avaient pas cessé de croître depuis les années 1980. A partir de cette décennie-là, la fécondité augmente de manière ininterrompue, relevait une note de l’Insee consacrée au sujet, en janvier 2022, d’abord pour les femmes de 40 à 42 ans, puis dans les années 1990 pour celles de 43 à 45 ans, et, enfin, dans les années 2000, pour celles de 46 ans ou plus. Un « glissement continu » vers des âges « toujours plus élevés », grâce au recours à la procréation médicalement assistée (PMA) notamment, observent, à leur échelle, les médecins spécialistes de la reproduction.

Est-ce la fin d’une tendance ? En 2023, pour la première fois, les naissances dans cette classe d’âge, elles aussi, marquent le pas. Ces naissances représentent moins de 5 % du total annuel. Un ratio à replacer dans le contexte d’un recul, lui aussi régulier, de l’âge moyen – de 31 ans aujourd’hui –, de l’ensemble des grossesses.

« Se dire “je peux encore” »

Difficile de savoir, précisément, combien de ces bébés sont le fait d’une dernière grossesse – après plusieurs enfants – ou de la toute première. Les démographes en disent plus, en revanche, sur les « raisons » qui amènent ces femmes, ces couples, à des projets tardifs d’enfant. « De nombreux facteurs participent à ce report, tels que l’allongement des études des femmes et des hommes, la mise en place des carrières des femmes, des unions plus dynamiques, avec des rencontres et des séparations plus fréquentes qu’autrefois… », explique Eva Beaujouan, démographe au centre Wittgenstein de l’université de Vienne.

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