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Les Françaises pratiquent de plus en plus l’« alcoolisation ponctuelle importante »

Selon Santé publique France, dans une étude parue mardi 23 janvier, la consommation d’alcool baisse depuis trois décennies mais reste « très élevée », avec 39 % de buveurs hebdomadaires et 8 % de buveurs quotidiens en 2021. Les différences selon les sexes, les territoires et les générations sont notables.

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Publié le 23 janvier 2024 à 00h01, modifié le 23 janvier 2024 à 05h37

Temps de Lecture 2 min.

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Dans un bar de Toulouse, le 11 septembre 2023.

Globalement, la France boit moins, mais c’est encore beaucoup. Tel est le sens d’une étude de Santé publique France parue mardi 23 janvier dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Depuis trois décennies, la consommation d’alcool a baissé mais reste « très élevée », selon l’agence sanitaire. Entre 2000 et 2021, la part de buveurs hebdomadaires parmi les 18-75 ans est passée de 62,6 % à 39 % et la part de buveurs quotidiens de 21,5 % à 8 %.

Les modes de consommation diffèrent entre les territoires, les générations et les sexes. En 2021, les deux régions avec le plus grand nombre de buveurs quotidiens étaient l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, tandis que l’outre-mer et l’Ile-de-France occupaient le bas du tableau. Avec l’âge, l’intensité des prises diminue et la fréquence augmente : en 2021, les 18-24 ans consommaient de l’alcool en moyenne 64 jours par an, avec plus de trois verres à chaque fois ; les 65-75 ans consommaient 123 jours par an, un peu plus d’un verre et demi à chaque fois.

Aux yeux des chercheurs, l’évolution la plus remarquable ces dernières années concerne les femmes. Elles consomment moins que les hommes en général, mais, pour les plus de 35 ans, les pratiques d’alcoolisation ponctuelle importante (API), soit au moins six verres, ont augmenté. De 2005 à 2021, le taux de femmes déclarant une API par mois est passé de 6,1 % à 8,6 %, et le taux de femmes déclarant une API par semaine est passé de 1 % à 1,8 %.

Pour l’expliquer, « l’augmentation de la part de femmes participant au marché du travail, le recul de l’âge au premier mariage ou de l’âge du premier enfant sont mentionnés par certains chercheurs », écrivent les auteurs, ajoutant que les femmes évoluant dans des milieux masculins peuvent vouloir « se conformer à certains codes informels » ou utiliser l’alcool comme antistress. Par ailleurs, l’industrie met en œuvre un « marketing agressif » pour les atteindre.

« Les femmes plus vulnérables »

« A faible dose, le risque lié à l’alcool est équivalent entre hommes et femmes, mais en cas de consommation importante les femmes sont plus vulnérables », souligne Bernard Basset, le président de l’Association addictions France, qui ajoute que les pratiques d’alcoolisation ponctuelle importante « ont des effets sur le cerveau et sont à surveiller de près ». Mickael Naassila, le président de la Société française d’alcoologie, appelle ainsi à des actions de prévention qui « redisent la spécificité des femmes par rapport aux hommes » en matière d’alcool.

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