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JO 2024 : les « quatre mousquetaires » du comité d’organisation ciblés par le PNF

Outre Tony Estanguet, les principaux dirigeants du Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 sont visés par plusieurs procédures pénales notamment pour des soupçons de « favoritisme » et de « prise illégale d’intérêts ».

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Publié le 07 février 2024 à 08h50, modifié le 07 février 2024 à 16h03

Temps de Lecture 2 min.

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Le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, le 27 juin 2023, à Paris.

L’état-major du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojop) voit les procédures pénales dont il est la cible s’accumuler. Si son président, Tony Estanguet, est visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF) relative aux conditions de sa rémunération (270 000 euros brut annuels) depuis 2018, les quatre plus hauts dirigeants du comité d’organisation sont actuellement dans le collimateur de la justice.

C’est en marge de plusieurs perquisitions spectaculaires réalisées à l’été 2023 que les médias ont appris l’existence d’une procédure pénale menée depuis 2017 par le PNF pour « prise illégale d’intérêts », « favoritisme » et « détournement de fonds publics ». Cette enquête vise plusieurs marchés passés par le comité de candidature (GIP 2024) et le Cojop, ainsi que les conflits d’intérêts nés des départs de leur ex-société cofondée en 2008, Keneo, vers Paris 2024, d’Etienne Thobois, actuel directeur général et numéro deux du Cojop, et d’Edouard Donnelly, le directeur exécutif des opérations des Jeux.

Alors que les domiciles de MM. Thobois et Donnelly ont été perquisitionnés, le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, a évoqué, en septembre 2023, au micro de RTL, « la façon dont certains contrats ont été distribués, des arrangements, du fonctionnement de l’entre-soi », que le PNF « est train de démêler ».

En 2022, une enquête préliminaire avait également été ouverte par le PNF sur de possibles irrégularités et conflits d’intérêts relatifs à des marchés publics après des rapports provisoires de l’Agence française anticorruption (AFA) et un signalement d’une élue parisienne à la justice.

Six procédures ouvertes par le PNF

Le PNF a nettement accéléré la cadence à l’été 2023, en ouvrant d’autres fronts judiciaires. En juillet, une procédure pénale a été lancée contre un ex-haut fonctionnaire de Bercy, l’ancien contrôleur général économique et financier (CGefi) Jean-Christophe Martin, après un signalement du ministère de l’économie et un article de Mediapart. Le site d’investigation avait révélé que le CGefi a loué, en 2019, des chalets appartenant à sa famille pour le séminaire organisé en Savoie par la Solideo, l’établissement public chargé de la construction des ouvrages olympiques. Or, M. Martin était mandaté par Bercy, de 2018 à 2021, pour contrôler la Solideo.

En septembre, une nouvelle enquête préliminaire a été ouverte notamment du chef de « favoritisme » après une plainte déposée en août par le consultant Sébastien Chesbeuf contre le directeur général délégué et numéro trois du Cojop, Michaël Aloïsio. Ladite plainte met en cause M. Aloïsio et, par ricochet, le conseiller sport d’Emmanuel Macron à l’Elysée, Cyril Mourin, dans le cadre du processus de candidature de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour l’organisation des JO d’hiver 2030 ou 2034.

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