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Fin de vie : Emmanuel Macron endosse le projet de loi sur l’« aide à mourir »

Dans un entretien accordé à « Libération » et « La Croix », le chef de l’Etat confirme les choix du gouvernement, en se prononçant en faveur d’une « aide à mourir » assortie de « conditions strictes ». Les précisions concernant le « plan décennal » sur les soins palliatifs sont en revanche repoussées à « fin mars ».

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Publié le 11 mars 2024 à 10h02, modifié le 12 mars 2024 à 13h33

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Le président de la République, Emmanuel Macron, à l’Elysée, le 7 mars 2024.

Deux quotidiens pour un projet de loi. Emmanuel Macron assume pour la première fois, dans un entretien accordé à La Croix et Libération, paru dimanche 10 mars, le contenu du texte législatif qui ouvrira « la possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes ». Le chef de l’Etat précise le calendrier parlementaire. Le projet « arrivera sur la table du conseil des ministres en avril, pour une première lecture en mai », s’engage-t-il. Il tranche ainsi en faveur d’un débat qui s’ouvrira à l’Assemblée nationale avant les élections européennes du 9 juin. Lundi matin, Gabriel Attal a évoqué une arrivée du texte à l’Assemblée nationale le 27 mai.

S’exprimer dans les colonnes de journaux aux lignes éditoriales si distinctes se veut, aux yeux du chef de l’Etat, la marque de sa capacité à réconcilier les positions sur un sujet qui potentiellement fracture la société. Depuis septembre 2022, la même ambition d’un « débat apaisé » l’a conduit à assumer « de prendre [son] temps » sur un sujet « intimidant », confiait-il encore le 8 février, lors d’un dîner à l’Elysée avec les représentants des cultes.

Si le chef de l’Etat a laissé le débat infuser dans la société, le texte qu’il défend dans son entretien semble étonnamment avoir été figé en l’état il y a quelques mois. Le projet de loi qu’il détaille ressemble à s’y méprendre à celui déposé sur son bureau en octobre 2023 par Agnès Firmin Le Bodo, alors ministre déléguée chargée des professions de santé.

Les similitudes entre les annonces du chef de l’Etat et la copie rendue à l’automne – à laquelle le Monde a eu accès – surprennent alors que l’entourage du chef de l’Etat, ses interlocuteurs, les représentants des cultes ont tous attesté du « doute » du président, relevé ses « hésitations » voire sa « main qui tremble » au moment d’arbitrer.

Feint ou vrai dilemme ? Le chef de l’Etat se montre désormais confiant : « Ma main ne tremble pas. (…) Je suis assez sûr du chemin qu’on prend », confie-t-il. Qu’importent les réticences exprimées par une partie du monde médical.

« Cette loi est nécessaire »

Emmanuel Macron assume sa constance, notamment pour justifier l’instauration d’une aide à mourir. « La loi Claeys-Leonetti, qui fixe le cadre légal actuel, ne permettait pas de traiter des situations humainement très difficiles, rappelle-t-il. On peut penser aux cas de patients atteints d’un cancer au stade terminal qui, pour certains, sont obligés d’aller à l’étranger pour être accompagnés. Il fallait donc aller plus loin. » Le chef de l’Etat insiste : « Cette loi est nécessaire parce qu’il y a des cas qu’on ne peut pas accepter humainement dans notre pays aujourd’hui, qui font souffrir des familles, des patients, des équipes médicales. »

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