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Au procès du « violeur de Tinder », les victimes soulagées après la condamnation de Salim Berrada à dix-huit ans de réclusion criminelle

Le président de la cour a souligné « l’extrême gravité des faits » et leur « caractère sériel » selon un « mode opératoire particulièrement élaboré ». Le condamné, de nationalité marocaine, se voit également signifier une interdiction définitive du territoire français.

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Publié le 30 mars 2024 à 05h59, modifié le 30 mars 2024 à 08h16

Temps de Lecture 3 min.

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Salim Berrada a bien voulu se définir, pendant les deux semaines de son procès, comme un « goujat », un « égoïste », un « arrogant », un « connard », un « manipulateur » au comportement « pire qu’immoral : abject ». Salim Berrada est désormais, aux yeux de la justice, un violeur.

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La cour criminelle de Paris a condamné cet ancien photographe de mode, vendredi 29 mars, à dix-huit ans de réclusion criminelle – avec une période de sûreté des deux tiers – pour douze viols et trois agressions sexuelles, commis entre 2014 et 2016 dans son studio du 20arrondissement de Paris, sur de jeunes femmes qui s’étaient rendues chez lui en pensant y réaliser un shooting. Nombre d’entre elles ont la certitude d’avoir été droguées à leur insu. Salim Berrada encourait un maximum de vingt ans. Dix-neuf avaient été requis.

Un viol et une agression sexuelle supplémentaires étaient reprochés à l’accusé de 38 ans, concernant deux jeunes femmes qui ne sont jamais venues à l’audience, et pour lesquels, faute de preuves suffisantes, il a été acquitté. Salim Berrada, de nationalité marocaine, s’est enfin vu signifier une interdiction définitive du territoire français. Puis, le président de la cour, Thierry Fusina, a mis fin à l’audience, et des « merci ! » émus et des applaudissements ont jailli des bancs des parties civiles.

Le « bunker de ses mensonges »

Après avoir déjà suivi l’intégralité des débats, une petite dizaine d’entre elles étaient venues assister au verdict, s’agrippant les mains et les épaules les unes des autres. Elles ont fondu en larmes à l’annonce de la peine infligée à leur violeur, avant d’afficher un large sourire et de se tomber dans les bras. Ces jeunes femmes ne se connaissaient pas à l’ouverture du procès ; entre elles, un lien s’est tissé jour après jour. Certaines sont allées remercier longuement l’avocat général, Philippe Courroye. D’autres se promettaient à voix haute : « Bien sûr qu’on sera là s’il fait appel » – l’accusé peut le faire dans un délai de dix jours.

A trois mètres de ces manifestations de joie et de soulagement, Salim Berrada, impassible, n’a pas semblé spécialement accablé par son sort. On l’a même vu plaisanter avec ses avocats une fois la sentence prononcée, comme si le « bunker de ses mensonges » – formule de l’avocat général – dans lequel il s’est enfermé tout au long de la procédure et de l’audience le protégeait, aussi, de la secousse du verdict, que le président de la cour a justifié en quelques mots par « l’extrême gravité des faits », leur « caractère sériel » selon un « mode opératoire particulièrement élaboré », leur « multiplication dans un temps de plus en plus court », et « l’importance des préjudices moraux chez les victimes, et ce malgré les nombreuses années qui ont passé ».

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