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Soupçons de dialyses abusives à Nancy : une enquête est ouverte

Le parquet de Nancy a ouvert une enquête préliminaire pour « homicides involontaires et blessures involontaires » à la suite de la plainte, fin janvier, de l’association de patients Renaloo concernant des malades indûment placés sous dialyse.

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Publié le 01 avril 2024 à 18h16, modifié le 01 avril 2024 à 20h17

Temps de Lecture 1 min.

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Nouvelle étape dans l’affaire des soupçons de dialyses abusives à Nancy. Le parquet de Nancy a ouvert une enquête préliminaire pour « homicides involontaires et blessures involontaires ». Cela intervient après la plainte contre X déposée par l’association Renaloo, fin janvier, dénonçant des dialyses abusives mettant en danger la vie de patients au sein de l’hôpital privé Nancy-Lorraine (HPNL) de Nancy, filiale du groupe Elsan. Une trentaine de malades auraient été indûment placés en urgence sous dialyse – un système de filtration rénale –, entraînant des risques pour leur santé et des surcoûts pour l’Assurance-maladie. « Ils souffraient d’insuffisance rénale aiguë, dont le traitement aurait dû imposer des soins médicaux, mais en aucun cas la dialyse », avait fait savoir Renaloo dans un communiqué, mardi 30 janvier. Ce choix thérapeutique pourrait avoir contribué à plusieurs décès prématurés.

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Le parquet de Nancy a confié les investigations à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), a annoncé le procureur, François Capin-Dulhoste, à l’AFP, confirmant une information de France Bleu Lorraine. Les enquêteurs ont effectué des perquisitions le 22 mars à l’hôpital privé Nancy-Lorraine.

« Ce dépôt de plainte, porté par les patients eux-mêmes, a été rendu nécessaire par l’inertie de la réponse des institutions en charge de la sécurité des soins, et en particulier de l’ARS [agence régionale de santé] Grand-Est, suite à plusieurs lancements d’alertes à l’été 2023 », estime Renaloo dans un communiqué, le 26 mars.

L’impartialité des experts mise en cause

L’établissement fait également l’objet depuis septembre 2023 d’une expertise mandatée par l’agence régionale de santé et d’un « contrôle » de l’Assurance-maladie, « toujours en cours ». L’association de patients met en cause l’impartialité des experts nommés par l’ARS Grand-Est, notamment deux d’entre eux, l’un étant l’actuel président du Syndicat des néphrologues libéraux, et l’autre l’ancien président. Renaloo a déposé une requête en annulation auprès du tribunal administratif de Nancy, qui a été rejetée, mais a fait appel de cette décision, précise-t-elle. Contactée, l’ARS Grand-Est n’a « pas de commentaire à apporter à cette décision du juge », tout en ajoutant que « les travaux se poursuivent afin d’objectiver la situation quant aux prises en charge dans ce centre de dialyse ».

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