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Catherine Vautrin au « Monde » : « Avant l’ouverture de l’accès à l’aide à mourir, on aura augmenté les soins palliatifs »

La ministre de la santé annonce un plan de développement des soins palliatifs, avec un effort de 1,1 milliard d’euros prévu sur dix ans, notamment pour ouvrir des lits à l’hôpital et faciliter l’hospitalisation à domicile.

Propos recueillis par  et

Publié le 06 avril 2024 à 06h00, modifié le 10 avril 2024 à 16h32

Temps de Lecture 8 min.

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La ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, à Paris, le 4 avril 2024.

Présentée comme la réforme sociétale du second quinquennat d’Emmanuel Macron, l’ouverture d’une « aide à mourir » figure dans le projet de loi sur la fin de vie, qui sera présenté, mercredi 10 avril, au conseil des ministres. En contrepartie de la possibilité pour un malade de recourir à un geste létal, encadré strictement par un avis médical, le gouvernement affirme vouloir garantir l’accès aux soins palliatifs.

Le chef de l’Etat a promis un plan décennal de développement de cette filière, dont plusieurs mesures figurent dans le texte de loi. Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé et des solidarités, dévoile au Monde le contenu de ce plan et son financement. Elle explique vouloir donner « une forte impulsion tout de suite » sur les créations de lits à l’hôpital et sur la prise en charge à domicile.

De la capacité à mettre en place rapidement le plan pour soulager la douleur des malades – souvent à l’origine de leur demande de mort – dépend la crédibilité de l’engagement du gouvernement que toute personne souhaitant une aide à mourir puisse se voir effectivement proposer des soins palliatifs. L’exécutif espère, avec l’annonce de ce plan, contrecarrer les oppositions au projet de loi, dont l’examen débutera le 27 mai à l’Assemblée nationale.

Quelle est la philosophie générale du plan de développement des soins palliatifs que vous portez ?

Sa philosophie, c’est d’assurer l’accès de tous, y compris des enfants, aux soins palliatifs qui visent à soulager la douleur et l’inconfort physique, et à apaiser la souffrance psychique. La France est un grand pays en matière de santé publique, mais nous sommes aujourd’hui dans la moyenne basse des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques pour la prise en charge palliative. Seuls 30 % des mineurs et 50 % des adultes qui en ont besoin y ont accès. Donc, il s’agit de rehausser les moyens et l’organisation pour tous les acteurs, tous les patients, sur tout le territoire. Pour cela, nous nous sommes appuyés sur le rapport du professeur Franck Chauvin, dont presque toutes les propositions sont reprises dans le plan.

Ce plan figure, en partie, dans le projet de loi sur la fin de vie souhaité par le président de la République, un texte équilibré qui repose sur deux piliers. D’un côté, en lien avec la stratégie décennale, l’élargissement du concept des soins palliatifs à celui de soins d’accompagnement, c’est-à-dire une approche plus globale et plus précoce, et des dispositions sur les droits des patients, notamment le droit de visite en Ehpad et à l’hôpital. De l’autre, l’aide à mourir. Le Conseil d’Etat vient de rendre son avis qui entend détailler certains points de la procédure de l’aide à mourir. Nous allons l’examiner avant de présenter le projet de loi au prochain conseil des ministres.

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