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Paris 2024 : les anti JO peinent à mobiliser

Des groupes militants issus de l’écologie radicale ou des milieux de l’autonomie sont peu audibles, alors même que le ministre de l’intérieur répète qu’il ne laissera aucune protestation perturber le déroulement de l’événement sportif.

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Publié le 09 avril 2024 à 17h00, modifié le 12 avril 2024 à 12h07

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Des membres du collectif Saccage 2024 se rassemblent devant le Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, à Saint-Denis (Seine-Saint Denis), 11 décembre 2022.

A plusieurs reprises, ces derniers mois, Gérald Darmanin a désigné sa cible. Le 22 janvier, le ministre de l’intérieur, détaillant la mise en place, à compter du 8 mai, d’une bulle de 100 policiers autour de la flamme olympique pour la protéger contre « toute forme de désordre public » lors de son parcours, avait souligné que le risque de perturbation émanait « d’environnementalistes d’ultragauche », citant les mouvements Soulèvements de la Terre, Dernière Rénovation et Saccage 2024.

Mardi 9 avril, dans un entretien au Parisien, M. Darmanin a, à nouveau, cité ces mouvements, expliquant, notamment, que, parmi les personnes qui se sont inscrites pour être bénévoles ou porteurs de la flamme, mais qui ont été écartées après enquête administrative, figurent des activistes environnementaux. Le ministre a ainsi clairement averti qu’il ne laisserait aucune protestation perturber le déroulement des Jeux olympiques et paralympiques (JO) de Paris 2024.

Depuis le lancement de la candidature de Paris en 2015, les anti-JO sont pourtant peu audibles. Alors que les précédentes éditions avaient vu l’émergence de mouvements protestataires, minoritaires mais visibles, à Londres ou à Tokyo, ou contre la candidature de leur ville à Boston et Hambourg, les actions des collectifs opposés à la tenue des Jeux de Paris sont restées confidentielles. « C’est très différent de ce qu’on a connu ailleurs où la mobilisation n’a jamais été massive mais où il y a eu des collectifs très nombreux et très efficaces. », témoigne Natsuko Sasaki, membre de Saccage 2024, qui a vécu les Jeux de Tokyo.

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Début février un rassemblement de quelques dizaines de personnes a été organisé devant le village olympique, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), mettant en cause les 14 000 studios prévus pour les athlètes alors que la Seine-Saint-Denis manque de logements. Mi-mars, c’est devant le village des médias que des banderoles rejetant « les JO qui bétonnent » ont été déployées. Plus récemment, le 2 avril, la gare d’Austerlitz a été le théâtre d’un petit défilé festif dénonçant les hélicoptères-taxis qu’Aéroports de Paris compte déployer durant les épreuves.

« Aucun investissement pour les plus pauvres »

Derrière ces actions, on retrouve les collectifs Extinction Rebellion (XR), Youth for Planet, PEPS (Pour une écologie populaire et sociale) ou Saccage 2024, des groupes des mouvances de l’écologie radicale ou des milieux de l’autonomie, opposés à l’organisation du grand événement sportif. « Avec les JO, ce sont des milliards qui sont posés sur la table alors qu’il n’y a aucun investissement pour les plus pauvres. On organise une fête pour les riches de la planète en excluant les classes populaires », plaide Ritchy Thibault, porte-parole du collectif PEPS.

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