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L’Eglise catholique se dote d’un porte-parolat sur la fin de vie

En mars, les évêques de France avaient signé collectivement un texte réaffirmant leur rejet du projet de loi souhaité par Emmanuel Macron.

Le Monde avec AFP

Publié le 10 avril 2024 à 09h16

Temps de Lecture 1 min.

A quelques heures de la présentation du projet de loi sur la fin de vie en conseil des ministres, l’Eglise catholique a annoncé, mercredi 10 avril, qu’elle se dotait d’un porte-parolat spécial, signe de sa détermination sur ce « sujet de société majeur ».

« Au regard des nombreuses échéances, parlementaires notamment, qui jalonneront l’actualité des semaines et mois à venir », la Conférence des évêques de France (CEF) a nommé un porte-parolat de quatre évêques « tous particulièrement mobilisés » sur « cette question infiniment grave et complexe de l’accompagnement des personnes en fin de vie », affirme la CEF dans un communiqué.

Les quatre porte-parole sont Pierre-Antoine Bozo (évêque de Limoges), Matthieu Rougé (Nanterre), Emmanuel Gobilliard (Digne, Riez et Sisteron) ainsi que l’archevêque de Tours, Vincent Jordy.

« Rupture de digue »

Mgr Jordy a mis en garde fin décembre contre une « rupture de digue ». Mgr Rougé a dit en mars, après une interview du président de la République, Emmanuel Macron, qui a évoqué les Ehpad comme cadre possible d’une aide à mourir, son « impression que dans la “start-up nation” les personnes non-productives n’ont plus droit de cité ». « Il y a chez les personnes âgées une telle peur d’être un poids pour leur entourage qu’elles en arrivent à se dire “c’est peut-être la solution” », a affirmé Mgr Gobilliard à l’Agence France-Presse, après avoir fait le tour des Ehpad de son diocèse.

Selon l’évêque, qui au début des années 1990 a accompagné quelque deux cents malades du VIH en fin de vie à l’hôpital Spallanzani de Rome, « l’attention personnelle et spirituelle éteint la demande d’euthanasie ». Dans son communiqué, la CEF s’inquiète de ce que le projet de loi « ouvrirait la voie, pour la première fois en France, à une possible légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie ».

Lors de son assemblée de printemps à Lourdes en mars, la CEF a voté une déclaration appelant à « ne [pas] dévoy[er] la fraternité » pour tenter de faire entendre leurs « profondes réserves à l’égard du projet de loi annoncé sur la fin de vie » et dénoncer « la mort provoquée ». Autre signe de sa détermination, elle s’est aussi dotée d’un pôle consacré aux affaires institutionnelles.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les évêques s’opposent au projet de texte sur la fin de vie

Le Monde avec AFP

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