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Les infirmiers dans l’attente de la « refondation » de leur métier : rémunérations, nouvelles compétences, prévention

Une réunion entre leurs représentants syndicaux et l’Assurance-maladie doit avoir lieu, jeudi 18 avril, pour faire un « premier tour des sujets sur la table ».

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Publié le 16 avril 2024 à 13h00, modifié le 16 avril 2024 à 13h51

Temps de Lecture 2 min.

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Visite à domicile d’une infirmière à Cognocoli-Monticchi (Corse-du-Sud), le 16 mai 2023.

C’est un signal d’ouverture, à l’adresse d’infirmiers libéraux inquiets que les réformes annoncées pour conforter leur place dans le système de santé restent au milieu du gué : une réunion entre leurs représentants syndicaux et l’Assurance-maladie doit avoir lieu, jeudi 18 avril, pour faire un « premier tour des sujets sur la table », rémunérations, nouvelles compétences, prévention…, précise-t-on à l’Assurance-maladie.

A travers ces questions, c’est bien l’enjeu de l’accès aux soins qui est posé, à l’heure où ces 650 000 professionnels paramédicaux (dont environ 130 000 libéraux) sont érigés en solution face au manque de médecins. Le ministre délégué à la santé, Frédéric Valletoux, l’a réaffirmé, dimanche 14 avril, dans un entretien à La Tribune Dimanche : « Je souhaite faire évoluer la loi, afin d’élargir et de clarifier les compétences des infirmiers. »

Le ministre avance sur une ligne de crête, dans un contexte miné. « L’enjeu n’est pas du tout de remplacer les médecins mais de reconnaître les rôles et les compétences de chacun », a-t-il souligné, alors que le ton est monté, ces derniers jours, avec les médecins libéraux. Leurs représentants syndicaux, vent debout contre le projet d’« accès direct » aux médecins spécialistes (sans consultation préalable du médecin traitant) défendu par l’exécutif, ont interrompu des négociations conventionnelles cruciales.

M. Valletoux a mis en avant plusieurs pistes sensibles, comme celle de « créer [une] consultation en soins infirmiers » ou encore d’ouvrir aux intéressés « un droit à certaines prescriptions ». « Les infirmiers doivent pouvoir assurer le suivi de maladies chroniques, par exemple un diabète, prolonger des ordonnances », a-t-il aussi défendu.

Sur le sujet, le gouvernement n’en est pas à sa première annonce. L’année 2023 devait être celle « des infirmières et infirmiers », l’année de l’amorce d’une « refondation » du métier. Mais la transformation a pris du retard. Elle doit emprunter deux voies : primo, la réécriture – très attendue – du décret définissant les actes infirmiers, qui remonte à vingt ans, pour y intégrer aussi une approche par « missions », selon les vœux du gouvernement. Secundo, la remise à plat des trois années de formation pour devenir infirmier d’Etat, d’ores et déjà renvoyée à 2025.

Engagements salués

Quid des négociations tarifaires, unanimement réclamées par ces professionnels, alors que la plupart des tarifs des actes infirmiers dits « de base » n’ont pas été revus depuis quinze ans en dépit de l’inflation ? « Quand nous aurons défini le champ des compétences nouvelles, une négociation pourra s’ouvrir avec l’Assurance-maladie afin de fixer les modalités financières, avant la fin de l’année », a assuré M. Valletoux à La Tribune Dimanche.

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