Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Fin de vie : les « maisons d’accompagnement » votées à l’Assemblée nationale

La première semaine des débats sur le projet « d’accompagnement des malades et de la fin de vie » a été consacrée au renforcement des soins palliatifs, en attendant que s’ouvre l’examen des articles consacrés à l’« aide à mourir ».

Par 

Publié le 01 juin 2024 à 09h21

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Alix Dousset, cheffe de service de l’unité de soins palliatifs à l’hôpital Saint-Joseph de Marseille,le 24 janvier 2024.

Il ne faut « pas laisser penser que l’on fait l’aide à mourir parce que la société n’est pas capable de prendre soin ». Le propos d’Emmanuel Macron dans un entretien à Libération et à La Croix, le 10 mars, éclaire, à lui seul, la première partie du projet de loi sur l’accompagnement des malades et de la fin de vie : un titre I d’une dizaine d’articles dont les députés ont pratiquement terminé l’adoption, vendredi 31 mai, après quatre jours de débats commencés lundi. Ce premier volet vise à « garantir » les « soins d’accompagnement » − complémentaires des soins palliatifs – et a été conçu par l’exécutif comme le pendant indispensable du titre II du projet de loi, qui instaure une « aide active à mourir » pour les malades atteints d’affections incurables.

Au vu pourtant du maigre contenu, la portée de ce titre I laisse perplexe. Le gouvernement a parallèlement rendu publique, le 10 avril, une « stratégie décennale pour le renforcement des soins palliatifs », avec la promesse de 1,1 milliard d’euros supplémentaires sur dix ans, par rapport aux 1,6 milliard d’euros consacrés chaque année à cette médecine.

Peu nombreuses sont les mesures de cette « stratégie » qui figurent dans le premier volet du projet de loi. Il en est pourtant une qui a son importance : la création des « maisons d’accompagnement ». Prévus à l’article 2 du projet de loi, ces nouveaux établissements médico-sociaux accueilleront des personnes gravement malades qui ne peuvent rester à leur domicile, mais dont l’état ne nécessite pas une hospitalisation.

« Plan personnalisé d’accompagnement »

Les députés Les Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN) ont − sauf exception – voté contre ce qu’ils appellent des « maisons de la mort », au motif que des patients qui le demandent pourraient s’y voir prodiguer une « aide à mourir », autrement dit « le suicide assisté et l’euthanasie », des termes qu’utilisent à l’envi LR et le RN, raison suffisante à leurs yeux pour s’opposer aux « maisons d’accompagnement ».

La droite, l’extrême droite et des partis de gauche se sont opposés à la tentative du corapporteur, le député (Renaissance) de la Côte-d’Or Didier Martin, de rétablir par amendement le droit pour des opérateurs privés lucratifs d’ouvrir ces « maisons d’accompagnement ». L’interdiction avait été votée par les députés en commission avant l’examen en séance. « Vouloir faire du profit sur la fin de vie ? Cela n’est pas possible. C’est une ligne rouge », a prévenu Sandrine Rousseau, députée (Les Ecologistes) de Paris. « On ne peut pas me faire le procès d’être contre la liberté d’entreprendre. Mais c’est une question d’éthique et de décence commune », a argué la députée (Renaissance) de Paris Astrid Panosyan-Bouvet, opposée elle aussi à l’amendement du corapporteur.

Il vous reste 50.38% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.