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Un trafic de Fentanyl démantelé en Bretagne, trois mises en examen

Des ordonnances falsifiées ou volées ont permis la délivrance de 2 300 boîtes de Fentanyl dans l’ouest de la France, destinées à la consommation personnelle des mis en cause et à la revente au sein de la communauté géorgienne.

Le Monde avec AFP

Publié le 14 juin 2024 à 01h05, modifié le 14 juin 2024 à 07h46

Temps de Lecture 2 min.

Trois personnes ont été mises en examen, jeudi 13 juin, par un juge d’instruction à Rennes après le démantèlement d’un réseau d’obtention illicite de Fentanyl, un médicament puissamment addictif, a-t-on appris auprès du parquet. Il s’agit de deux hommes et d’une femme, âgés de 26 à 44 ans et de nationalité géorgienne, a écrit dans un communiqué le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, confirmant l’information sur ce trafic révélée par Le Parisien.

« Ils résident dans des logements sociaux à Rennes et sont fortement dépendants au Fentanyl. Ils ne présentent pas d’antécédents judiciaires notables, bien que l’un avait été condamné à deux reprises pour des faux et usages de faux en écriture en 2022 et 2024 », précise-t-il. Les deux hommes ont été placés en détention provisoire et la femme a été placée sous contrôle judiciaire.

Analgésique opioïde extrêmement addictif

L’affaire avait débuté en mai 2023 lorsque le commissariat de police de La Baule (Loire-Atlantique) interpellait en flagrant délit un Géorgien qui présentait à plusieurs pharmacies locales des ordonnances volées ou falsifiées, pour obtenir la délivrance de médicaments contenant du Fentanyl dans sa posologie maximale, notamment sous forme de patchs transdermiques.

Le Fentanyl est un analgésique opioïde ayant un effet environ cent fois plus puissant que la morphine et au moins cinquante fois plus puissant que l’héroïne, extrêmement addictif (dépendance physique et psychique), souligne le parquet de Rennes dans son communiqué. Après la mise en examen et en détention du mis en cause, les investigations menées par l’antenne rennaise de l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) démontraient l’existence d’un « groupe criminel » actif depuis plusieurs années « dans l’ensemble des départements du Grand-Ouest ».

517 ordonnances falsifiées et 206 issues de vols

La juridiction interrégionale spécialisée dans le crime organisé de Rennes a identifié au total 723 ordonnances (517 falsifiées et 206 issues de vols) ayant permis la délivrance de 2 300 boîtes de Fentanyl dans dix-sept départements de l’ouest de la France. « A ce stade, il est établi que le Fentanyl est destiné pour partie à la consommation personnelle des mis en cause » et pour partie à la revente au sein de la communauté géorgienne en France, selon le communiqué du parquet.

Une opération menée lundi 10 juin par plus d’une centaine de gendarmes de l’Oclaesp et de la région Bretagne avait abouti au placement en garde à vue de quinze personnes, principalement à Rennes. Deux d’entre elles ont été mises hors de cause, victimes d’une usurpation d’identité. Dix autres ont été remises en liberté, car identifiées comme étant de simples clientes du réseau ou pour poursuite des investigations.

Contrairement à la France où le produit mis en cause est un médicament contrôlé par les autorités, aux Etats-Unis – où cet opioïde et ses dérivés sont devenus un important problème de santé publique –, « la consommation de Fentanyl ne porte pas sur les médicaments mais sur une drogue de synthèse importée par les cartels mexicains ou venant de Chine », a souligné M. Astruc.

Le Monde avec AFP

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