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Espérance de vie : entre cadres et ouvriers, l’écart est de 5,3 ans chez les hommes et de 3,4 ans chez les femmes

Les inégalités entre catégories sociales demeurent, selon une note publiée par l’Insee, mardi 16 juillet, du fait de la nature des métiers exercés, des comportements à risque ou encore de l’accès aux soins. Quel que soit le groupe observé, les femmes vivent plus longtemps.

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Publié le 16 juillet 2024 à 17h00, modifié le 16 juillet 2024 à 18h02

Temps de Lecture 2 min.

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C’est une inégalité bien ancrée que rappelle l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dans une note publiée mardi 16 juillet : les cadres vivent en moyenne plus longtemps que les ouvriers. L’écart est de 5,3 ans entre les hommes cadres et les ouvriers, et de 3,4 ans entre les femmes de ces mêmes catégories, selon l’étude. L’autrice, Nathalie Blanpain, se fonde sur l’espérance de vie des adultes de 35 ans avec les conditions de mortalité de 2020-2022.

Si l’objet de la note est essentiellement « d’établir un diagnostic », l’Insee glisse quelques pistes pour éclairer ces écarts. D’abord, la nature des métiers exercés, leur pénibilité notamment, « peut être la cause directe d’un état de santé plus ou moins bon, et donc d’une durée de vie plus ou moins longue ». Les ouvriers sont confrontés à des risques professionnels davantage que les cadres, qui peuvent réduire leur espérance de vie.

Par ailleurs, les « comportements de santé à risque » (consommation d’alcool, de tabac), ainsi que le moindre recours aux soins, sont plus fréquents chez les ouvriers. Enfin, le fait d’appartenir à une catégorie sociale peut être la conséquence d’une mauvaise santé et non sa cause ; « une santé défaillante peut empêcher la poursuite d’études, le maintien en emploi, ou rendre plus difficiles les promotions et l’accès aux emplois les plus qualifiés en cours de carrière ».

Mortalité liée au cancer du poumon

Conséquence : chez les hommes, le risque de mourir entre 35 et 65 ans est 2,5 fois plus élevé pour les ouvriers (15 %) que pour les cadres (6 %). Chez les femmes, les ouvrières y sont deux fois plus exposées (8 %) que les cadres (4 %).

L’étude « confirme que les écarts d’espérance de vie restent marqués entre les catégories sociales », résume Pierre Pora, responsable de la section situations et dynamiques familiales à l’Insee, quand bien même la structure des emplois a changé, au cours des cinquante dernières années, et que les termes « ouvriers » et « cadres » recouvrent des réalités ayant évolué.

Depuis les années 1990, ces écarts se sont « plutôt réduits pour les hommes », passant de 7 ans à 5,3 ans en 2020-2022. Au contraire, l’écart s’est creusé chez les femmes, passant de 2,6 ans à 3,4 ans. « Au cours de cette période, la mortalité liée au cancer du poumon a reculé chez les hommes, ce qui peut avoir davantage bénéficié aux hommes ouvriers, qui fument plus. A l’inverse, on constate une hausse du taux de décès des femmes par cancer du poumon, qui a pu davantage concerner les femmes ouvrières, qui fument plus que les cadres », avance M. Pora.

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