- Attendu depuis plusieurs mois, le projet de loi sur l’aide à mourir a été présenté, mercredi 10 avril, en conseil des ministres, avant l’examen du texte, prévu pour le 27 mai à l’Assemblée nationale.
- Sa version initiale, transmise au Conseil d’Etat le 15 mars, liste les conditions d’éligibilité. Le patient majeur devra « être de nationalité française ou résider de façon stable et régulière en France » ; être capable « de manifester sa volonté de façon libre et éclairée » ; « être atteint d’une affection grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme » et « présenter une souffrance physique ou psychologique réfractaire ou insupportable liée à cette affection ». Ces critères soulèvent déjà des interrogations parmi les professionnels de santé.
- Le gouvernement a promis, en parallèle, un plan décennal pour garantir que toute personne souhaitant une aide à mourir puisse avoir accès à des soins palliatifs et à une prise en charge de la douleur. Catherine Vautrin, la ministre du travail, de la santé et des solidarités, a dévoilé au Monde les grandes lignes de cet autre volet du projet de loi, qui concerne « l’accompagnement ».
- Ce plan décennal ira-t-il à son terme ? Les effectifs existants dans les structures de soins palliatifs permettront-ils un bon accompagnement des malades en fin de vie ? Que contient précisément le texte souhaité par le gouvernement ? Béatrice Jérôme et Camille Stromboni, journalistes au Monde, répondent à vos questions à partir de 16 heures.
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