Live terminé

Narcotrafic en France : « Il n’y a pas de profil de consommateur de drogue, c’est M. et Mme tout le monde, en ville comme à la campagne »

Le Sénat a présenté, mardi matin, ses préconisations pour lutter contre le narcotrafic. Nicolas Chapuis et Thomas Saintourens, qui ont participé aux enquêtes du « Monde » sur le sujet, ont répondu à vos questions.

Tout le live

Le 14/05 à 15:45

C’est la fin de ce live

Ce direct consacré au trafic de drogue en France touche à sa fin. Merci à toutes et à tous de l’avoir suivi et pour vos nombreuses questions. Vous pouvez toujours retrouver l’enquête du Monde sur la France face au narcotrafic, « Overdose », ainsi que tous nos articles sur le trafic de drogue sur le site Lemonde.fr.

Le 14/05 à 15:42 Pour approfondir

« Overdose, épisode 12 » : aux Narcotiques anonymes, le retour de l’enfer de M. et Mme Tout-le-Monde

Le Monde a enquêté sur l’emprise du trafic de drogue sur la France en s’intéressant à la vente, à l’importation, aux méthodes, à la corruption de la police ou encore à la livraison. L’enquête de nos journalistes a été déclinée dans une série, en douze chapitres, baptisée « Overdose ».

Dans ce douzième épisode, dernier de la série, Ivanne Trippenbach s’est intéressée aux Narcotiques anonymes. Sevrage, rechutes, retour à la vie sociale… Dans toute la France, quelque 2 000 personnes abîmées par la drogue se pressent aux groupes de parole organisés chaque semaine pour les aider à sortir de la dépendance.

Retrouvez l’intégralité de l’article ci-dessous.

Voir aussi |
Le 14/05 à 15:37 Pour approfondir

« Overdose, épisode 11 » : en Guyane, la mutation des filières de la coke

Dans ce onzième épisode, Florence Aubenas, envoyée spéciale à Cayenne, s’est intéressée à celles et ceux qui transportent de la drogue dans leurs affaires ou dans leur estomac. On les appelle les « mules ». Les autorités parlent de « trafic fourmi ». L’aéroport Félix-Eboué, à Cayenne, est devenu un hub de la drogue en Amazonie et le théâtre d’une bataille entre trafiquants et autorités.

Retrouvez l’intégralité de l’article ci-dessous.

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Le 14/05 à 15:30 Pour approfondir

« Overdose, épisode 10 » : la drogue, omniprésente et invisible en milieu rural

Le Monde a enquêté sur l’emprise du trafic de drogue sur la France en s’intéressant à la vente, à l’importation, aux méthodes, à la corruption de la police ou encore à la livraison. L’enquête de nos journalistes a été déclinée dans une série, en douze chapitres, baptisée « Overdose ».

Dans ce dixième épisode, Robin Richardot s’est intéressé au trafic et à la consommation de drogue en milieu rural. Plusieurs communes du Cotentin ont été récemment concernées par des affaires de stupéfiants.

Retrouvez l’intégralité de l’article ci-dessous.

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La drogue, omniprésente et invisible en milieu rural

Publié le 09 mai 2024 à 18h11
Le 14/05 à 15:21 Pour approfondir

« Overdose, épisode 9 » : comment la drogue en circulation en France est devenue de plus en plus concentrée

Le Monde a enquêté sur l’emprise du trafic de drogue sur la France en s’intéressant à la vente, à l’importation, aux méthodes, à la corruption de la police ou encore à la livraison. L’enquête de nos journalistes a été déclinée dans une série, en douze chapitres, baptisée « Overdose ».

Dans ce neuvième épisode, Antoine Albertini et Victoria Denys se sont intéressés à la drogue en tant que substance. Jamais les services français n’ont saisi autant de produits stupéfiants. Et jamais ces derniers n’ont été autant concentrés en principes actifs. Près de Lyon, un laboratoire de la police scientifique surveille la qualité de cette drogue en circulation.

Retrouvez l’intégralité de l’article ci-dessous.

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Le 14/05 à 15:14 Tchat

Fin du tchat

Merci pour toutes vos questions. Nous allons mettre fin à ce tchat. Retrouvez les douze enquêtes du projet « Overdose », qui documentent l’importation de la drogue sur le territoire français, la façon dont elle est vendue, consommée, les dégâts sociaux et sanitaires qu’elle génère.

Le 14/05 à 15:11 Tchat
Ce que vous décrivez de la situation à Dubaï est sidérant. Que propose la commission pour éviter que les têtes de réseau de nationalité française puissent y prospérer à l'abri de toutes poursuites ?
Parisien sidéré

Bonjour Parisien sidéré,

La question des « pays refuges » est en effet au menu des préoccupations et des recommandations des sénateurs. En particulier les Emirats arabes unis, destination prisée par plus de la moitié du « top 50 » des principaux narcotrafiquants français. A cet égard, les sénateurs visent l’échelon européen, en proposant la création d’un poste de magistrat de liaison, sur place, représentant l’UE. Sachant que la France vient d’y installer son propre magistrat de liaison il y a quelques semaines. Mais au-delà de ce poste-clé, lié à une forme de diplomatie juridique, c’est aussi en développant les enquêtes sur le blanchiment d’argent, à l’international, que les sénateurs comptent limiter ce phénomène d’exil doré.

Thomas Saintourens
Le 14/05 à 15:11 Tchat
Le narcotrafic c’est combien d’ "«emplois » en France ? Combien de personnes vivent de ce trafic? Et combien de policiers travaillent spécifiquement sur ce problème ?
Plein emploi

Bonjour Plein emploi,

Selon les chiffres du ministère de l’économie, le narcotrafic impliquerait 200 000 personnes en France. On parle d’une activité annuelle de 3,5 milliards d’euros. Par définition ces chiffres sont des estimations.

Nicolas Chapuis
Le 14/05 à 15:07 Tchat
Bonjour, Vous dites qu'aucun pays n'a gagné la guerre contre la drogue, or plusieurs articles sont parus en début d'année décrivant la chute impressionnante du trafic et la criminalité associée au Salvador. La guerre n'y est peut-être pas gagnée à 100% et les moyens employés peuvent contrevenir à certains principes chers à notre démocratie, mais n'avons-nous pas là des éléments desquels nous inspirer ?
Riwan

Si, pour remporter la guerre contre le trafic de drogue, on abandonne les règles de l’Etat de droit, je n’appelle pas ça une victoire.

Nicolas Chapuis
Le 14/05 à 15:05 Tchat
Les achats sont encore fait majoritairement en liquide ou les narcotrafiquant utilisent le paiement en ligne ? Si les consommateurs utilisent majoritairement le paiement en espèces il est facile de connaître les gros consommateurs faisant fréquemment des retraits en espèces puisque le reste des achats est quasiment tout fait par carte bleue, non ? Ou stockent les trafiquant tout cet argent, ils conservent des liasses de petites coupures ?
Odtseu

Bonjour Odtseu,

Le trafic est opéré principalement avec de l’argent liquide. Il n’est pas possible de traquer les gens qui utilisent de l’argent liquide. Tout d’abord parce que ce n’est pas interdit ! Et cela représente beaucoup trop de personnes : certes les chiffres ont beaucoup baissé, mais selon les dernières données en 2022, 50 % des transactions s’effectuaient toujours en espèces.

En revanche, la question que vous soulevez est celle du blanchiment : comment utiliser toute cette masse d’argent liquide ? L’argent issu du trafic est blanchi via de très nombreux canaux. Cela va des systèmes de blanchiment de grosses quantités (je pense notamment à ceux gérés par des ressortissants de la communauté chinoise à Aubervilliers), à du blanchiment de basse intensité, par le truchement de petits commerces.

Il est également possible d’investir de grosses quantités d’argent liquide dans de l’immobilier. C’est le cas dans des Etats peu regardants sur la provenance des fonds, comme à Dubaï, qui accueille la moitié des cinquante trafiquants les plus recherchés de France.

Nicolas Chapuis
Le 14/05 à 14:56 Tchat
Les opérations "place nette" servent-elles vraiment à quelque chose ? Certes elles sont spectaculaires et envoient un message, mais on aimerait interroger le retour sur investissement. Est-ce abordé dans le rapprt sénatorial?
Sceptik

Bonjour Sceptik,

Comme vous le remarquez, les opérations « Place nette » (et « Place nette XXL ») ont eu une vertu communicationnelle évidente. L’entourage du ministre de l’intérieur en convient d’ailleurs : l’important est avant tout de montrer une présence policière, de déranger les dealeurs installés dans certains quartiers bien définis. Mais les bénéfices sur le long terme sont encore difficiles à évaluer, et certaines mobilisations, ayant manqué de concertation en amont entre différents services, n’ont pas eu les résultats escomptés, voire ont fragilisé des investigations de longue haleine. Les sénateurs, assez sceptiques, pointent leur bilan « décevant », et le manque de pertinence de tels déploiements de force pour espérer atteindre les têtes des réseaux. Ils soulignent que les 473 opérations « Place nette » menées entre le 25 septembre 2023 et le 12 avril 2024 ont permis la saisie de moins de 40 kilos de cocaïne, et à peine 18 kilos pour les opérations « Place nette XXL ».

Thomas Saintourens
Le 14/05 à 14:53 Tchat
pas vu passer d'interrogation sur l'intérêt de dépénaliser certaines substances pour tarir une partie des flux financiers des trafiquants. Le rapport ne semble pas l'évoquer non plus. Est-ce toujours exclu par les législateurs ?
Montana

Bonjour Montana,

Nous avons répondu à cette question sur la légalisation plus bas. En ce qui concerne le rapport du Sénat, il ne s’aventure pas du tout sur cette voie. Il reste dans une logique répressive.

Nicolas Chapuis
Le 14/05 à 14:52 Tchat
Est-il possible de mettre en place des actions de police collectives pour des saisis de marchandises dans des lieux vastes et à risques ? (ex : quartier nord de marseille ) et si la réponse est non, pourquoi ?
Marseille

Bonjour Marseille,

Les saisies de drogue ne se font pas comme ça. Les points de vente sont organisés justement pour « résister » aux descentes de police. Toute la marchandise n’est pas stockée au même endroit, des systèmes d’approvisionnement sont mis en place avec des circuits faits pour déjouer les surveillances. Le flagrant délit ne sert qu’à arrêter les petites mains du trafic, et à saisir de faibles quantités. Le lendemain, le trafic reprendra au même endroit avec des gens différents.

Les grosses saisies ou les opérations qui permettent de faire chuter des réseaux sont le fruit de très longues enquêtes, difficiles à mettre en place. Mais on voit que ces gros coups judiciaires ne mettent pas non plus à bas le trafic, qui reprend souvent assez rapidement. Alors, pour les policiers, il faut recommencer… et surtout ne pas se décourager.

Nicolas Chapuis
Le 14/05 à 14:46 Tchat
Bonjour, Merci pour ce direct et les enquêtes appronfies que vous publiez. Quels sont les profils récurrents des consommateurs de drogue ?
Tony99

Bonjour Tony99,

Toutes les enquêtes montrent… qu’il n’y a pas de profil de consommateur de drogue. C’est M. et Mme tout le monde. En ville comme à la campagne.

Dans l’une de nos enquêtes, sur la livraison à domicile, Alexandre Kauffmann raconte que les policiers ont placé un GPS sur deux scooters chargés de livrer la drogue dans Paris. On a donc la cartographie des livraisons. Cela montre que toute la ville est concernée, du 16e arrondissement bourgeois jusqu’aux quartiers les plus populaires de la capitale.

En ce qui concerne les chiffres, on considère qu’il y a 5 millions de consommateurs occasionnels de cannabis (ce qui place la France parmi le top des pays européens) et 600 000 de cocaïne (un chiffre probablement très sous-évalué).

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L’ubérisation de la drogue rebat les cartes du trafic

Publié le 02 mai 2024 à 17h45
Nicolas Chapuis
Le 14/05 à 14:38 Tchat
Quelles drogues / consommations permettraient-elles une politique publique de légalisation et d'encadrement de la vente, qui rendraient obsolètes les organisations mafieuses qui en ont actuellement le monopole ?
C-H Dontenwille

Bonjour C-H Dontenwille,

La question de la légalisation est complexe. Il faut préciser en préambule que ce n’est pas la solution miracle qui permettrait de régler tout problème de trafic de drogue. Cela n’arrêtera pas par exemple le trafic de cocaïne et de drogues de synthèse, qui augmente partout en France.

Cependant, plusieurs pays l’ont expérimenté avec des modèles différents et des fortunes diverses. Le contre-exemple des Pays-Bas (qui, résumé à gros traits, a légalisé la vente mais pas la production) est souvent cité, avec le développement de l’un des plus gros groupes criminels organisés d’Europe, la Mocro Maffia. D’autres pays ont choisi de légaliser l’ensemble de la chaîne, de la production à la vente.

Ce qui est notable, c’est que dans la plupart des endroits où ça a été légalisé (Uruguay, Canada, quelques Etats des Etats-Unis…), la consommation a augmenté (avec des biais déclaratifs évidents à prendre en compte, pour relativiser). Nous l’expliquions dans cet article.

La deuxième chose notable, c’est que le marché noir n’a pas disparu dans ces pays. Une concurrence sur les prix et sur le dosage en THC du cannabis (son intensité en quelque sorte) s’est installée.

L’Allemagne vient de légaliser l’usage récréatif du cannabis. Les habitants peuvent détenir jusqu’à 25 g de cannabis séché, la production à domicile est autorisée, ainsi que la vente dans des « clubs cannabis ». Il sera intéressant de voir les résultats de cette politique dans les années à venir.

Nicolas Chapuis
Le 14/05 à 14:37 Tchat
Dans mon quartier, est apparu en premier la vente de cigarettes de contrebande, et maintenant des stupéfiants; avez vous pu faire un lien entre vente non légale de cigarettes et vendeur de drogue ? s’agit-il des mêmes individus ?
luc

Bonjour Luc,

On constate en effet des liens récurrents entre les trafics de cigarettes et de stupéfiants. Plus généralement, les services de renseignements, de police et des douanes observent le développement de réseaux « polycriminels », proposant à la fois du tabac, des stupéfiants, mais aussi parfois également des marchandises contrefaites. De même, les filières de contrebande de tabac charrient désormais des violences liées aux concurrences de territoires, semblables à ce que l’on retrouve, avec la drogue, sur les points de deal.

Thomas Saintourens
Le 14/05 à 14:27 Tchat
Bonjour, quel est l'impact du narcotrafic sur la corruption ? (tchat)
Iris

Bonjour Iris,

En matière de narcotrafic, les phénomènes de corruption sont souvent définis comme étant « à basse intensité ». Ils sont parfois difficiles à détecter, et ne représentent pas forcément des cas spectaculaires, comme lorsqu’il s’agit par exemple pour les narcotrafiquants, dans le secteur portuaire, de bénéficier d’un aide pour récupérer leur marchandise en échange d’investissements pouvant dépasser les 100 000 euros, simplement pour déplacer un conteneur. Au fil des dossiers judiciaires, ce sont parfois des coups de main liés à la consultation de fichiers de police, pour quelques dizaines d’euros, qui témoignent de ce type de corruption discrète mais fondamentale pour faciliter les affaires des réseaux criminels.

Thomas Saintourens
Le 14/05 à 14:25 Tchat
On découvre dans votre enquête que des chefs de gang peuvent commanditer des meurtres depuis la cellule de leur prison. Pourquoi des brouilleurs ne sont-ils pas installés à certains étages, ce qui semble une méthode pourtant simple ? (mais rien n'est simple...)
LucienParis

Bonjour Lucien,

C’est l’une des recommandations de la commission d’enquête sur le narcotrafic du Sénat. La question des téléphones portables en prison est épineuse. Il est devenu très facile de s’en procurer, la plupart des détenus y ont accès. Le système des brouilleurs a deux principaux défauts : il coûte cher et n’est pas toujours d’une efficacité totale. Mais l’installation permet cependant de limiter l’usage des téléphones et des syndicats de gardiens le demandent.

Il faut préciser que beaucoup de ces téléphones ne servent pas à des activités criminelles, mais plutôt à maintenir des liens (amicaux, familiaux) avec l’extérieur. Or la situation est parfois très tendue dans les prisons, qui sont surpeuplées, avec des bâtiments délabrés et des conditions de détention indignes. Plusieurs observateurs estiment que couper tous les téléphones portables ferait monter très fortement la tension. Je pense à cet exemple du centre pénitentiaire de Seysses, où les détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules à la suite de l’installation de brouilleurs.

Nicolas Chapuis
Le 14/05 à 14:21 Tchat
Bonjour, Nicolas Bessone, le procureur de Marseille, suggère régulièrement que la France devrait calquer certaines méthodes et législations sur celles adoptées par l'Italie dans sa lutte contre la criminalité organisée : interopérabilité des services, articles de loi spécifiques sur la criminalité organisée de matrice mafieuse, détention "dure" par l'intermédiaire d'un 41.bis français ( loi qui permet en Italie, l'isolement, l'éloignement, la surveillance H24 )... Pensez-vous que la société civile et les trois pouvoirs soient prêts à étuudier ces pistes ?
Guillaume Origoni

Bonjour Guillaume,

L’exemple italien revient actuellement avec insistance tant du côté du ministère de la justice que d’associations de terrain ou de magistrats spécialisés. En effet, c’est sans conteste le pays européen où la législation antimafia est la plus aboutie. Mais elle est aussi adaptée à une situation historique et culturelle particulière. Mise en œuvre depuis le début des années 1980, elle a donné plus de pouvoir aux enquêteurs, favorisé des saisies d’avoirs très tôt lors des investigations, ou encore mis le « collaborateur de justice » au cœur de la lutte contre la criminalité organisée. Bien sûr, il faudrait en France des aménagements législatifs et réglementaires, parfois importants, pour importer certaines de ces solutions, mais le débat sur ce sujet semble plus mûr aujourd’hui qu’hier et des réformes d’inspiration italienne sont actuellement à l’étude.

Thomas Saintourens
Le 14/05 à 14:15 Tchat
Existe t il des pays où la répression a éradiqué le trafic et la consommation? Un pays a t il gagné la “GUERRE” contre la drogue?
Laurent

Bonjour Laurent,

Non, aucun pays n’a « gagné » la guerre contre le trafic de drogue. Même dans les régimes les plus répressifs (voire dictatoriaux), il y a toujours un trafic qui s’organise. En revanche, on pourrait dire que certains pays l’ont plus perdue que d’autres. L’objectif principal des forces de sécurité (police et gendarmerie) n’est pas l’éradication du trafic, car c’est irréaliste, c’est à la fois de garantir la non-impunité, le fait que toute personne qui se lance dans le trafic sache qu’un jour ou l’autre il aura affaire à la justice, et d’empêcher le développement de structures trop puissantes qui viendraient concurrencer l’autorité de l’Etat.

Nicolas Chapuis

Le contexte

Image de couverture : Anne-Gaëlle Amiot pour « Le Monde »
  • La commission sénatoriale sur l’impact du narcotrafic, présidée par le sénateur (Parti socialiste, PS) Jérôme Durain, présente, mardi 14 mai, les conclusions de son rapport après six mois de travaux et d’auditions. Par leur enquête, les sénateurs souhaitaient proposer les « moyens de lutte les plus efficaces, les plus opérationnels et les plus pertinents pour combattre le narcotrafic ».
  • Le phénomène est considérable en France, depuis longtemps le premier pays d’Europe pour le nombre de consommateurs de cannabis. Les chiffres de la cocaïne grimpent aussi en flèche dans le pays. A ces données s’en ajoute une autre, plus récente : la France est devenue un carrefour des routes de la drogue, à la croisée des flux du cannabis et de ceux de la cocaïne.
  • « Les réseaux de narcotrafic deviennent de plus en plus violents », observaient par ailleurs les membres de la commission dès le lancement de l’enquête. Au total, 315 faits d’homicides ou tentatives d’homicide liés au trafic de stupéfiants ont été comptabilisés en France entre janvier et novembre 2023 en zone police (urbaine). C’est à ces enjeux multiples que les sénateurs souhaitent répondre par leur rapport, dont les conclusions seront dévoilées à l’occasion d’une conférence de presse, qui doit débuter à 9 h 30.
  • Le Monde a publié ces dernières semaines, le projet « Overdose », douze enquêtes qui documentent l’importation de la drogue sur le territoire, la façon dont elle est vendue, consommée, les dégâts sociaux et sanitaires qu’elle génère. A partir de 14 heures, Nicolas Chapuis et Thomas Saintourens, qui ont participé à l’enquête, répondront à vos questions.

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