![La flamme olympique, lors de la cérémonie de clôture des Jeux de Tokyo, le 8 août 2021.](https://img.lemde.fr/2021/08/08/0/0/4731/3154/664/0/75/0/7b612e5_5430983-01-06.jpg)
C’est le prologue de la saison olympique : le parcours de la flamme jusqu’à Paris, ville hôte des Jeux de la XXXIIIe olympiade de l’ère moderne. La flamme arrivera à Marseille le 8 mai 2024, à bord du trois-mâts Belem, en provenance, comme le veut la tradition, du site d’Olympie, en Grèce. Elle gagnera Paris le 14 juillet, une dizaine de jours avant la cérémonie d’ouverture.
Il faudra encore patienter un peu pour connaître son itinéraire précis, qui sera dévoilé par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) le 23 juin, lors d’une cérémonie à la Sorbonne.
Mardi 30 mai, l’instance a toutefois levé une partie du voile en ce qui concerne un autre aspect du relais de la flamme : les modalités de sélection de ses porteurs.
Quatre athlètes « super-ambassadeurs » et 11 000 relayeurs
On connaît désormais les noms des quatre athlètes « super-ambassadeurs » choisis par Paris 2024 pour brandir la flamme olympique. Il s’agit des nageurs multimédaillés olympiques Laure et Florent Manaudou, de la championne d’Europe de paratriathlon, Mona Francis, et du vice-champion paralympique de saut en longueur à Tokyo, Dimitri Pavadé.
Ils seront épaulés par 11 000 autres porteurs, célèbres ou anonymes : 10 000 pour le relais olympique et 1 000 pour le relais paralympique, qui sera organisé après la clôture des JO – mais le sport paralympique aura déjà toute sa place dès le parcours de la flamme olympique. Chaque relayeur pourra parcourir 200 mètres en tenant la flamme olympique à bout de bras.
Comment seront-ils sélectionnés ?
La quasi-totalité des 11 000 relayeurs (90 %) de ce relais « pour tous », selon les termes des organisateurs, seront désignés, à parts égales, par Paris 2024, les sponsors parrains du relais – à savoir Coca-Cola et Banque populaire-Caisse d’épargne (BPCE) – et les organisations sportives, à l’instar du Comité national olympique et sportif français.
Les 10 % restants seront laissés à la discrétion des collectivités étapes du relais – une petite soixantaine de départements se sont portés candidats, moyennant une « contribution » de 180 000 euros. Il s’agit d’une première dans l’histoire du parcours de la flamme.
BPCE lancera sa sélection le 1er juin et Coca en juillet. La grande majorité des sélectionnés sera connue début 2024, avec un objectif de parité hommes-femmes. Les noms des champions et personnalités seront dévoilés au fil des mois.
Une volonté de « valoriser ceux qui font le sport »
Les futurs porteurs pourront être des personnalités du sport, des acteurs des territoires qui contribuent à mettre en valeur le parcours de la flamme, mais aussi des individus qui s’engagent à travers des thèmes tels que l’éducation ou l’environnement.
« Ces éclaireurs [nom donné aux relayeurs par les organisateurs], ce sont tous ceux qui vivent et font vivre le sport au quotidien, tous ceux qui se sont investis dans les Jeux de Paris 2024, tous ceux qui sont impatients de les accueillir et de les vivre », insiste-t-on du côté du Cojop.
Les fédérations des disciplines olympiques et paralympiques inscrites au programme des Jeux de Paris seront aussi impliquées dans le relais : soixante-neuf relais collectifs (composés de 24 participants) jalonneront le parcours et 55 % d’entre eux mettront en valeur des personnalités de différentes instances sportives.
Un parcours « coconstruit » avec les territoires
Dans le souci de respecter sa promesse des « Jeux ouverts à tous », le Cojop explique avoir « coconstruit le parcours [de la flamme] avec les territoires ». Un processus « long », reconnaît le comité, assurant néanmoins être « content du résultat ».
Le relais de la flamme parcourra soixante-quatre « territoires » au total, cinquante-quatre départements en France métropolitaine, cinq territoires en outre mer, dont la Polynésie – terre d’accueil des épreuves de surf – et cinq « territoires hôtes », telle la ville de Montpellier, qui s’est associée avec Sète (Hérault) et Millau (Aveyron) pour accueillir la flamme, alors que le conseil départemental héraultais avait refusé de se porter candidat en raison du coût.
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