La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO), sur la Seine, à Paris, le 26 juillet 2024, s’annonce comme un casse-tête au plan de la sécurité. Mais, pour le Comité d’organisation des Jeux, l’Etat et les collectivités territoriales, elle ne constituera pas le seul point dur en la matière.
Dès le 8 mai 2024, le relais de la flamme olympique, dont le parcours doit être dévoilé vendredi 23 juin, sera, aussi, l’objet de toutes leurs attentions. Et cela pendant presque trois mois. Car jusqu’au 26 juillet il reviendra aux autorités de sécuriser la longue procession de l’emblème des JO en métropole et dans les départements et les territoires d’outre-mer.
« Je vous demande d’avoir une attention particulière concernant les mouvements de contestations et de revendications susceptibles de faire émerger des actions à forte visibilité médiatique », avait écrit, le 28 avril, le ministre de l’intérieur, Gérarld Darmanin, dans une lettre adressée aux préfets.
Des opposants à la réforme des retraites ont signifié qu’ils entendaient profiter des JO pour se faire entendre. Organisateurs et pouvoirs publics ont aussi en tête certains militants écologistes, qui ont déjà interrompu des matchs de tennis à Rolland-Garros ou une étape du Tour de France.
En avril 2008, avant les JO de Pékin, le parcours de la flamme, qui passait par Paris, avait donné lieu à des incidents, en raison de nombreuses manifestations protibétaines : les derniers relais avaient été supprimés, et la flamme avait fini son parcours dans un bus.
Deux niveaux de sécurisation
Si le Comité d’organisation de Paris 2024 veut « éviter de donner des informations sur comment [il va s’]organiser » pour faire face à ces éventuelles intrusions, il explique qu’un comité opérationnel des territoires se réunit régulièrement « pour parler parcours, sécurité… ». M. Darmanin avait, lui, rappelé dans sa lettre aux préfets qu’« une analyse nationale des risques » est assurée par le centre de renseignement olympique.
Certains éléments du dispositif de sécurité sont publics. Il y aura ainsi deux niveaux de sécurisation pour ce relais qui, chaque jour dans le département concerné, entre 8 heures et 19 h 30, verra un convoi principal passer dans quatre villes et un convoi secondaire visiter trois sites emblématiques.
Ces deux convois seront couverts par « une bulle itinérante » de sécurité : il s’agira en l’occurrence de sécuriser l’objet qu’est la flamme, pas l’ensemble du tracé. Cette « bulle » sera assurée par les forces publiques de l’Etat (gendarmerie, police nationale). Une seule et même équipe en aura la charge, du début à la fin, les organisateurs ayant estimé qu’il était « important d’avoir des habitudes de travail ». A charge pour l’Etat d’organiser la rotation des personnels au sein de cette équipe durant les près de trois mois du relais.
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