A treize mois de la cérémonie d’ouverture de Paris 2024, Marseille se glisse lentement dans ses habits olympiques. La ville a été choisie pour accueillir dix rencontres des tournois féminin et masculin de football et la totalité des épreuves de voile. Elle sera aussi la porte d’entrée symbolique de la grande tournée de la flamme olympique en France, les 8 et 9 mai 2024.
Autant de rendez-vous encore un peu lointains pour les Marseillais, plus concernés par les six matchs de la Coupe du monde de rugby 2023, prévus à la rentrée au Stade-Vélodrome, ou par la venue, le 23 septembre, du pape François sur cette même pelouse.
Sur plusieurs plans, Marseille sera pourtant bien un poste avancé de Paris 2024. « A jamais la première », s’en amusait le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), Tony Estanguet, de passage sur le Vieux-Port en février, en adaptant le slogan chéri des supporteurs de l’Olympique de Marseille.
Premiers tests olympiques
Du 7 au 16 juillet, Marseille et sa rade accueilleront le Test Event de voile, préfiguration des Jeux. Comme les deux autres compétitions directement pilotées par le Cojop – triathlon à Paris du 17 au 20 août et VTT à Elancourt (Yvelines) en septembre –, l’événement constituera une répétition générale pour évaluer sites, équipements et une partie des processus qui seront utilisés en 2024.
La nouvelle base nautique du Roucas-Blanc (8e), située au pied de la colline du même nom et au bout de la corniche, vivra ainsi son baptême de marina olympique en accueillant 1 200 personnes, dont 350 athlètes représentant 55 nations. Sur l’eau, le dispositif de sécurité prévu pour 2024 par la préfecture maritime sera également testé. Concerté avec les associations d’usagers pendant plusieurs mois, il interdit toute navigation dans la zone de compétition, entre l’île du Frioul et le rivage, de 8 heures à 20 heures les jours d’épreuves.
« Je n’ai pas entendu de retour négatif de la part des sociétés nautiques », promet, à ce propos, le vice-président (Les Républicains, LR) de la métropole chargé de la mer et des ports, Didier Réault. Chez les pêcheurs quelques dents grincent pourtant. Et un collectif informel de baigneurs – les Nageurs du Prado – accuse les Jeux, en s’installant sur la plage de Prado Nord, de priver les Marseillais d’un de leurs lieux de loisirs les plus accessibles de la ville.
Le public ne sera pas officiellement convié
Si les images des embarcations à foil promettent d’être magnifiques, le public, lui, ne sera pas officiellement convié à ce hors-d’œuvre de Paris 2024. Pour observer les meilleurs équipages du monde, il devra squatter la corniche ou les hauteurs des plages du Prado. « Il ne s’agit pas de faire les Jeux avant les Jeux », explique Cédric Dufoix, responsable des sites de Marseille et Nice pour le comité d’organisation.
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