Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
This photograph taken on June 1, 2023, shows a general view of Millau, southern France, and of the viaduct of Millau (L). (Photo by Charly TRIBALLEAU / AFP)
CHARLY TRIBALLEAU / AFP

JO de Paris 2024 : le parcours de la flamme olympique

Par 
Publié le 26 juillet 2023 à 10h05, modifié le 26 mars 2024 à 10h38 (republication de l’article du 23 juin 2023 à 11h26)

Temps de Lecture 4 min. Read in English

Maison de Jeanne d’Arc, Mont-Saint-Michel, montagne Pelée, mémorial de Verdun, vallée du Mont-Blanc, viaduc de Millau… Pendant trois mois, entre le 8 mai et le 26 juillet 2024, la flamme olympique sillonnera une bonne partie du territoire français, multipliant les arrêts dans des lieux emblématiques. Soixante-cinq villes étapes jalonneront ce relais et plus de quatre cents villes seront traversées.

Le parcours de la flamme olympique

Allumée le 16 avril à Olympie, en Grèce, la flamme olympique commencera son périple par la mer, à bord du Belem. Après une traversée de la Méditerranée, le trois-mâts arrivera à Marseille le 8 mai.

Après les premiers relais en métropole, la flamme olympique embarquera, le 7 juin, à bord du Maxi Banque Populaire vers la Guadeloupe et la Martinique. Un autre flambeau sera présenté, le temps de la traversée, en Guyane, à La Réunion et en Polynésie française. A l'issue de ce « relais des océans », la flamme olympique reviendra à Nice le 18 juin.

Le relais en Ile-de-France

Source : Paris 2024 - Infographie Le Monde

Le cheminement de cette longue procession – soixante-huit jours effectifs –, qui « ouvrira la célébration des Jeux », a été officiellement dévoilé, vendredi 23 juin, par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop).

Cette présentation d’un parcours, dont les grandes lignes avaient déjà filtré, survient alors que Paris 2024 est en pleine tourmente : dans le cadre de deux enquêtes conduites par le Parquet national financier visant les marchés passés pour les Jeux, des perquisitions ont eu lieu, mardi, au siège du Cojop – de même qu’à celui de la Solideo, la société chargée de la construction des sites olympiques. « Nous voulons des Jeux exemplaires et populaires, pour cette raison, nous resterons vigilants jusqu’au bout », a assuré, jeudi au journal Sud Ouest le président de Paris 2024, Tony Estanguet.

Dans l’immédiat, cette actualité judiciaire vient troubler la communication de Paris 2024, qui, avec la présentation du relais de la flamme, veut néanmoins se placer sous le signe de l’« épopée festive, mais aussi très sportive », pour reprendre les termes de Delphine Moulin, directrice des célébrations.

Des villes étapes pour « toucher un maximum de personnes »

Ce parcours est le fruit de deux cents jours de « travail de terrain », selon les organisateurs, qui mettent en avant une « coconstruction » menée, depuis octobre 2021, avec les départements qui se sont portés volontaires pour accueillir ce relais – et, surtout, le cofinancer. « Il était très important d’être sur place pour créer un lien fort avec eux. C’était un travail titanesque, mais nous sommes très heureux car il y a un engagement et une volonté de participer au relais », assure Grégory Murac, directeur délégué du relais de la flamme.

Pour les villes étapes, le choix a consisté à opter « en majorité pour les gros bassins de population afin de toucher un maximum de personnes », développe M. Murac, qui concède « quelques exceptions, pour des sites extraordinaires, comme le Mont-Saint-Michel ». En ce qui concerne les villes traversées, « nous avons demandé aux territoires quels sites ils voulaient retenir, et nous avons regardé ensuite de notre côté ce qu’il était possible de faire ».

Sans trop de surprise, le tracé aboutit à présenter la France sous son meilleur profil. Qu’il s’agisse de valoriser l’histoire du pays et ceux qui l’ont écrite (Verdun, Jeanne d’Arc, etc.), le patrimoine naturel (le Mont-Saint-Michel, la vallée du Mont-Blanc, l’île aux Moines, etc.), ou des lieux conduisant à mettre en exergue « le savoir-faire et l’inventivité » français (le Puy du Fou, le viaduc de Millau, etc.).

Paris 2024 a également souhaité mettre l’accent sur la vitalité du sport dans les territoires : pour cela, des relais auront lieu sur le court Simonne-Mathieu à Roland-Garros, ou encore au mont Ventoux, en Provence.

Un jour, un département, deux convois

Ce parcours de la flamme olympique, pour lequel « les discussions sont en cours avec les diffuseurs » télévisuels, ne sera pas un long défilé continu. Il sera en réalité constitué d’une succession de « segments » de quelques kilomètres, qui s’enchaîneront sur une journée, entre 8 h 30 et 19 h 30, sans liens entre eux.

Le rituel sera immuable : un département visité par jour avec un convoi principal qui traversera trois « grandes » villes avant de terminer dans la ville étape et, au moment du transfert entre ces agglomérations, un convoi différent, dit « agile », qui se rendra dans trois endroits du territoire à mettre en valeur (musée, patrimoine historique, sites sportifs, etc.).

La flamme olympique ne sera « visible » que lors des relais : soit dans les villes, soit dans les trois endroits traversés par le convoi « agile ». Pour éviter que deux lanternes ne soient allumées au même moment, le convoi principal devra ainsi attendre que la cérémonie du « petit » convoi soit terminée.

Newsletter
« Paris 2024 »
« Le Monde » décrypte l’actualité et les enjeux des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
S’inscrire

Une centaine de relayeurs différents par jour, sélectionnés en grande majorité par les partenaires de Paris 2024 (Coca-Cola et Banque populaire-Caisse d’épargne), assureront les passages du flambeau : un relais durera quatre minutes, pour une distance de 200 mètres. Par ailleurs, chaque soir, à chaque étape, des célébrations auront lieu, organisées par les sponsors de la flamme.

« Aller partout aurait été trop difficile »

Si le Cojop met en avant le fait que « la flamme va éclairer tous les territoires », force est de constater que de nombreuses régions françaises manqueront à l’appel : le relais passera dans soixante-quatre départements, dont cinq territoires ultramarins.

Il évitera tous ceux qui ont renoncé à accueillir la flamme en raison du prix exigé par Paris 2024 : il leur était demandé d’apporter 180 000 euros (toutes taxes confondues) pour accueillir le relais. L’idée, avancée par certains conseils départementaux, d’avoir un tarif variable, en fonction du nombre d’habitants par exemple, avait été écartée. C’est ainsi que les habitants de l’Orne, des Côtes-d’Armor, des Vosges ou de Mayotte, entre autres, ne verront pas la moindre étincelle de la flamme olympique.

« On ne peut pas choisir une mascotte inspirée par le bonnet phrygien, symbole d’égalité et de fraternité, et, pour des raisons d’argent, ne pas passer partout », déplorait, voici quelques mois, David Lazarus, maire (divers gauche) de Chambly (Oise) et coprésident de la commission sport et Jeux olympiques et paralympiques de l’Association des maires de France. « L’engagement c’était d’ouvrir à tous ceux qui le souhaitent. Ne pas construire le parcours dans notre coin. On aurait été bien embêtés si tous les territoires avaient été candidats, argumente Michaël Aloïso, directeur général délégué de Paris 2024. Aller partout aurait été trop difficile. »

Dans certains des départements, des agglomérations ont toutefois pris le relais : alors que l’Hérault et l’Aveyron avaient refusé de se porter candidats, Montpellier s’est par exemple associée à Sète et à Millau.

Si le dernier relais de la flamme aura lieu entre la Seine-Saint-Denis et Paris, conduisant à l’allumage de la vasque olympique lors de la cérémonie d’ouverture sur la Seine, le Cojop se refuse, à ce stade, à dire par quel lieu elle passera – la tour Eiffel a été évoquée – et qui sera la ou le dernier relayeur. « Ce sera la surprise du 26 juillet 2024 et du dernier segment », se borne à déclarer M. Aloïsio.

Parcours de la flamme paralympique

Le parcours de la flamme paralympique ne sera dévoilé qu’à la rentrée (entre la fin d’août et le début d’octobre) par le Comité d’organisation des Jeux. Le concept de ce relais sera différent de celui qui prévaudra pour la flamme olympique. « Ce sera plus court mais très intense », résume Delphine Moulin, la directrice des célébrations au sein de Paris 2024 : plus court dans la durée, parce que ce relais aura lieu entre la fin des Jeux olympiques (11 août) et le début des Jeux paralympiques (28 août) ; intense, parce que l’objectif sera, malgré tout, de « couvrir l’ensemble du territoire » national, avec les mille porteurs qui se relaieront. Dans cette optique, les organisateurs ont privilégié « un concept multiflammes » – il pourra y en avoir plusieurs dans des lieux différents en même temps.

Notre sélection d’articles sur les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024

Retrouvez tous nos contenus sur les Jeux olympiques et paralympiques :

  • La sécurité

L’Etat va « décharger » le Comité d’organisation des Jeux de « certaines missions » de sécurité lors de la cérémonie d’ouverture

L’Etat accroît d’« une dizaine de millions d’euros » son soutien à la sécurité privée pour l’aider à recruter

Dérogation, QR code : ce que contiendra le site pour pouvoir se déplacer pendant les JO de Paris

Le déploiement de la lutte antidrone pour les Jeux face aux incertitudes sur l’efficacité du système

Cyberattaques, arnaques et désinformation, les menaces en ligne qui pèsent sur les Jeux olympiques de Paris

  • Les transports

 Les questions pratiques sur les déplacements à Paris, à pied, en métro, en voiture…

Faut-il craindre le pire dans les transports en Ile-de-France ?

Les transports pendant les JO 2024 à Paris : de l’euphorie des promesses au choc de la réalité

  • Les sites

Première mise en route du restaurant au village des athlètes

Ces lieux de la capitale qui se mettent à l’heure olympique

Comment Paris La Défense Arena est devenue piscine olympique pour les Jeux

Deux chantiers pour les Jeux olympiques sont encore suivis de « très, très près »

Le village olympique de Paris 2024 prend ses quartiers en Seine-Saint-Denis

  • La cérémonie d’ouverture

Avec le metteur en scène Thomas Jolly, dans les coulisses du spectacle dansé lors des cérémonies des JO

Dernières répétitions techniques pour la parade nautique d’ouverture des Jeux

  • La préparation des athlètes

Plusieurs fédérations françaises traversent une zone de turbulences à un mois des Jeux

Léon Marchand, Maxime Grousset et Florent Manaudou en patrons de l’équipe de France de natation avant Paris 2024

Enzo Lefort, fleurettiste touche-à-tout

A Rome, l’athlétisme français retrouve des couleurs avant les Jeux olympiques

Le voyage intérieur de Kevin Mayer vers Paris 2024

La mue de l’heptathlète Auriana Lazraq-Khlass, médaillée d’argent aux championnats d’Europe en « explosant » ses records

Cyréna Samba-Mayela, toujours plus rapide, s’offre un sacre européen et un nouveau statut avant Paris 2024

« Les Jeux ne se gagnent plus, mais ils peuvent se perdre » : la blessure, hantise des sportifs avant Paris 2024

A la Coupe du monde d’aviron de Lucerne, la France mesure la distance qui lui reste à parcourir pour être compétitive aux Jeux

  • Le contexte international

Les Palestiniens demandent la mise à l’écart des athlètes israéliens

Des athlètes russes et biélorusses admis aux Jeux sortent du cadre de neutralité, selon les autorités ukrainiennes

« Aux Jeux olympiques de Paris, un état des lieux des rapports de force mondiaux »

Les jumelles Maryna et Vladyslava Aleksiiva, prodiges de la natation synchronisée, veulent « montrer le visage combatif de l’Ukraine »

En Russie, le mouvement sportif se déchire sur sa participation aux JO

Thomas Bach, président du CIO : « L’agressivité du gouvernement russe grandit de jour en jour, contre le Comité, contre les Jeux, contre moi »

  • La billetterie

Les achats de billets pour les Jeux paralympiques progressent doucement

La Mairie de Paris veut privilégier les « quartiers populaires » pour la cérémonie d’ouverture

La billetterie populaire de l’Etat et des collectivités locales au défi de la logistique

Le gouvernement a du mal à distribuer ses billets gratuits auprès des personnes en situation de handicap

  • Le budget

L’Etat accorde une rallonge de 33 millions d’euros pour l’organisation des Jeux paralympiques

L’argent non dépensé pour les chantiers olympiques va retourner dans les poches des financeurs publics

Le Comité d’organisation assure avoir bouclé plus de 90 % du budget de ses recettes

Tony Estanguet confirme qu’il y a eu des hausses de rémunérations à la direction du Comité d’organisation des Jeux

En quête d’économies, les organisateurs des Jeux sollicitent l’aide de collectivités partenaires

  • Les enquêtes judiciaires en cours

Tony Estanguet, le patron des Jeux, à son tour dans le viseur de la justice

Les « quatre mousquetaires » du comité d’organisation ciblés par le PNF

  • Le relais de la flamme olympique

Malgré le succès populaire du relais de la flamme, pourquoi les Français n’adhèrent-ils toujours pas aux Jeux olympiques ?

Certaines communes s’irritent des exigences et des coûts liés à l’accueil du relais de la flamme

  • Les Jeux paralympiques

La stratégie française pour faire le plein de médailles aux Jeux paralympiques

Le gouvernement appuie sur l’accélérateur pour combler les retards d’accessibilité

  • La Seine-Saint-Denis et les Jeux

Les habitants s’inquiètent du risque de gentrification de Saint-Denis

La Seine-Saint-Denis lance son Olympiade culturelle

Au lycée professionnel Arthur-Rimbaud de La Courneuve, une « option JO » contre le décrochage scolaire

Le centre aquatique olympique, une piscine XXL pour la Seine-Saint-Denis

La Courneuve entre enthousiasme et inquiétude vis-à-vis de la transformation du parc Georges-Valbon

Le Red Star Rugby de Saint-Ouen privé de stade à cause des Jeux

Une île, un maire écolo et « la chance » de bénéficier des Jeux

  • Paris à l’heure des Jeux

Anne Hidalgo annonce qu’elle se baignera dans la Seine la semaine du 15 juillet

Pourquoi ravitailler la capitale va être une épreuve

Après la réquisition de leurs logements, des étudiants pas encore fixés sur leur sort

A l’approche des Jeux, les associations de lutte contre la pauvreté craignent un « nettoyage social »

Inauguration enthousiaste pour l’Adidas Arena, la nouvelle salle de la porte de la Chapelle

  • Les Jeux, ce n’est pas seulement Paris et la Seine-Saint-Denis

Succès populaire pour les débuts du relais de la flamme olympique

À Marseille, les politiques se disputent la lumière olympique

Les quartiers nord de Marseille, si près, si loin des Jeux

L’arrivée de la flamme olympique pour les JO de Paris 2024 « ne pouvait pas se passer ailleurs qu’à Marseille »

A J-55, la Meuse essaye de mobiliser ses habitants avant le passage de la flamme olympique

A la Martinique et à la Guadeloupe, la fièvre olympique monte à distance

  • Les enjeux environnementaux

La qualité de l’eau de la Seine n’est « pas au rendez-vous »

L’objectif climatique des Jeux ne sera pas tenu en raison des déplacements en avion, selon un rapport indépendant

Paris 2024 est-il sur la bonne voie pour tenir son engagement de « Jeux plus responsables » ?

Les risques d’un été caniculaire font craindre des Jeux olympiques suffocants

Diviser par deux l’empreinte carbone des repas servis aux Jeux : l’autre défi de Paris 2024

Comment les organisateurs des JO comptent faire face à une canicule cet été

  • Les enjeux sociétaux que les Jeux mettent en exergue

Des difficultés de recrutement persistantes à moins de trois mois des Jeux olympiques

L’Etat lance un guide d’accessibilité des Jeux pour les personnes en situation de handicap

Les anti-JO peinent à mobiliser

Loin du faste des JO, la réalité des cours d’EPS dans un collège de Montreuil

A l’heure du sport grande cause nationale, la situation préoccupante des piscines en France

Le sport à l’école cherche encore la bonne formule

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.