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Report du match OM-OL : trois enquêtes ouvertes, la responsabilité des acteurs du football français en question

Au lendemain des graves incidents qui se sont déroulés sur l’espace public avant le match entre Marseille et Lyon, dimanche, l’exécutif renvoie la balle aux clubs, à la Ligue de football professionnel et aux associations de supporteurs.

Par , , et  (Marseille, correspondant)

Publié le 30 octobre 2023 à 16h05, modifié le 02 novembre 2023 à 12h57

Temps de Lecture 7 min.

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Vue du Stade-Vélodrome après l’annulation du coup d’envoi du match de Ligue 1 entre l’OM et l’OL, le 29 octobre.

Dimanche 29 octobre, à 20 h 42, trois minutes à peine avant l’horaire prévu pour le coup d’envoi du match de la 10e journée de Ligue 1 entre l’Olympique de Marseille (OM) et l’Olympique lyonnais (OL), le speaker du Stade-Vélodrome annonçait aux spectateurs présents dans les tribunes que la rencontre n’aurait finalement pas lieu. Lors de son trajet vers l’enceinte, un peu plus tôt, le car de l’équipe rhodanienne a été la cible de jets de projectiles d’une centaine d’individus, blessant l’entraîneur, Fabio Grosso, et son adjoint, Raffaele Longo.

Six cars sur les dix transportant des supporteurs ont aussi été endommagés, quatre n’ont pas pu repartir. La voiture du président de l’OL, John Textor, a également été visée lors de son départ de l’enceinte phocéenne. Les deux clubs ont annoncé leur intention de porter plainte, procédure à laquelle se joindra la Ligue de football professionnelle (LFP), qui régit les championnats de France de première et deuxième divisions.

Lundi matin, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a précisé sur BFM-TV que neuf personnes avaient été interpellées, dont six pour des faits sans lien direct avec les caillassages et l’hostilité entre supporteurs, a précisé, lundi soir, le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone.

Trois enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Marseille à la suite de ces incidents.  « Les faits les plus graves concernent le déchaînement de violence contre le bus des joueurs et du staff de l’OL », a expliqué M. Bessone. Le caillassage du véhicule, encadré par une « escorte policière renforcée », à coups de pierres et de bouteilles en verre, a occasionné à Fabio Grosso une sévère blessure qui court du front jusqu’à la pommette en passant par la paupière sans toucher l’œil, a détaillé le magistrat. Elle a nécessité la pose d’une dizaine de points de suture. Le médecin légiste a fixé à trente jours l’interruption totale de travail de M. Grosso.

Deux hommes ont reconnu les faits

Dans cette enquête ouverte pour violences volontaires en réunion avec préméditation aux abords d’une enceinte sportive ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours – passible de dix ans de prison –, « aucune personne n’a été interpellée », a précisé M. Bessone. Les investigations, conduites conjointement par les enquêteurs des sûretés départementales des Bouches-du-Rhône et du Rhône, se poursuivent, selon le procureur, et donneront lieu à l’exploitation de témoignages et d’images vidéo.

La deuxième procédure concerne « la même grêle de projectiles » subie par les cars de supporteurs lyonnais. La police a interpellé deux hommes qui ont reconnu les faits. L’un, âgé de 22 ans, cagoulé, a été vu en train de lancer une grosse pierre sur le véhicule, et le second, âgé de 50 ans, a reconnu le jet d’un fumigène. Les deux individus, dont l’appartenance éventuelle à un groupe de supporteurs marseillais n’est pas établie à ce stade de l’enquête, ont évoqué des tirs de riposte, assurant avoir réagi à des jets de fumigènes lancés par les Lyonnais. « Cela paraît compliqué d’allumer un fumigène dans un car », a estimé M. Bessone.

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