Ils pourraient se réjouir, et ils y sont plutôt prêts. A l’été 2024, entre la cérémonie d’ouverture, qui se déroulera le 26 juillet à Paris sur la Seine, et les différentes épreuves qui auront lieu dans le fleuve (nage libre, triathlon, paratriathlon), ils seront aux premières loges des Jeux olympiques, puis paralympiques. Mais, aujourd’hui, les propriétaires des péniches amarrées le long des quais, tout particulièrement ceux qui exploitent des restaurants, bars ou discothèques, se disent plutôt dans l’expectative quant à leurs futures conditions d’exercice de leurs activités.
« Il y a pas mal d’incertitudes pour le moment », résume Arnaud Séité, copropriétaire et directeur de la société Le Marcounet, qui exploite plusieurs péniches restaurants. « On attend des informations, mais j’ai l’impression qu’on est tous dans le flou », ajoute-t-il.
La préfecture de police de Paris a présenté, le 29 novembre, les périmètres de sécurité et de circulation qui seront mis en place durant les Jeux. Deux zones de sécurité encercleront au plus près les sites olympiques et deux zones de circulation seront établies aux alentours de ces derniers : elles ne concerneront que les véhicules motorisés (à deux ou à quatre roues), mais pas les vélos ou les piétons.
En zone bleue, ne seront ainsi autorisés à circuler que les véhicules des personnes qui y résident, y travaillent ou qui doivent se rendre dans un commerce ou un restaurant (livreurs) ; en zone rouge, la circulation des véhicules sera interdite, à moins de disposer d’une dérogation, la préfecture ayant mentionné l’utilisation d’un QR Code.
Dans leur très grande majorité, les péniches (d’habitation ou commerciales) pourront rester sur leur lieu d’amarrage habituel, en observant les mesures de sécurité du périmètre dans lequel elles se trouvent. Seuls vingt bateaux d’habitation, situés dans ce qui sera la zone de débarquement des athlètes au Trocadéro pour la cérémonie d’ouverture, seront déplacés, pendant quelques jours, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Phase de concertation jusqu’en janvier
« Les grands fondamentaux ont été posés », souligne Olivier Jamey, le président de la Communauté portuaire de Paris, association rassemblant une centaine d’acteurs des filières économiques et culturelles. « Cela me semble assez logique qu’à ce stade on n’ait pas encore tout stabilisé. On sera encore longtemps dans le flou sur des détails à caler », cherche-t-il à rassurer.
Sous l’égide de la préfecture de police de Paris, une phase de concertation sur ces plans de sécurité et de circulation s’est ouverte depuis le début du mois de décembre. Elle s’étendra jusqu’en janvier. Concernant les élus locaux, les entreprises, les acteurs économiques et institutionnels, à Paris et dans les différents départements franciliens concernés, elle doit conduire à caler définitivement les dispositifs.
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