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La préparation mentale s’adapte aux spécificités du parasport

« Dans la tête des sportifs » (4/4). Boccia, para-aviron ou encore paracyclisme… L’accompagnement mental en handisport entre de plus en plus dans les pratiques, même si son développement est plus lent que chez les valides.

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Publié le 29 décembre 2023 à 06h00, modifié le 04 janvier 2024 à 15h38

Temps de Lecture 4 min.

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Sonia Heckel, au Parc des sports de Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 6 août 2021.

Quand Sonia Heckel a appris, quelques mois avant les Jeux olympiques de Tokyo en 2021, que l’équipe de France de boccia bénéficierait d’un accompagnement mental, elle a d’abord été surprise. « Cela nous a été présenté comme un nouvel outil pour améliorer la performance, mais on ne savait pas trop ce que c’était, et j’étais réservée car j’ai du mal à accorder ma confiance », se souvient la jeune femme de 34 ans, actuellement numéro 2 mondiale de ce sport de stratégie proche de la pétanque, créé spécifiquement pour les personnes en situation de handicap.

A quelques mois des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, désormais convaincue de l’utilité de cette approche, Sonia Heckel veut recruter un préparateur mental personnel, en plus de la coach de l’équipe, Eve Beaulaigue. « Avec elle, j’ai beaucoup travaillé sur la confiance en moi, qui était affectée par mes nombreux problèmes de santé, poursuit la championne de boccia, atteinte comme sa sœur jumelle d’une myopathie des ceintures évolutive, et qui se déplace en fauteuil depuis ses 12 ans. « Eve s’est aussi focalisée sur la communication avec Florent Brachet, mon assistant sportif. En compétition, on est ensemble vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et ça pouvait partir en vrille. »

« En handisport, l’accompagnement mental peut nécessiter d’être créatif pour trouver les bons moyens de communiquer. C’est encore plus vrai en boccia, discipline destinée aux personnes avec les handicaps les plus sévères », insiste Eve Beaulaigue, qui accompagne l’équipe de France depuis 2019.

Lire aussi l’entretien : Article réservé à nos abonnés Paris 2024 : « Les entraîneurs ne sont pas formés à la psychologie du sport »

Boccia, mais aussi aviron, athlétisme, natation, ou encore cyclisme… En parasport, la préparation mentale des athlètes de haut niveau rentre de plus en plus dans les pratiques, même si son développement est plus lent que chez les valides, du fait de moindres moyens financiers.

« Deuil de sa vie d’avant »

Si, dans bien des cas, les techniques utilisées sont les mêmes (visualisation mentale, travail sur la gestion des émotions, la respiration, la motivation…), les préparateurs mentaux et psychologues signalent quelques particularités chez les para-athlètes.

« C’est un public beaucoup plus sensible. Il faut être encore plus à l’écoute pour les accompagner et optimiser leurs performances. Je travaille énormément sur leur confiance en eux », souligne Delphine Picoty, coach mentale, entre autres, de l’équipe de France de paracyclisme et de celle de rugby en fauteuil roulant.

Lise Anhoury Szigeti, l’une des quatre psychologues de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, souligne de son côté l’importance de connaître l’histoire de leur handicap. « Quand il est congénital, la personne grandit avec et c’est parfois plus facile psychologiquement, alors que si elle a eu un accident à 18 ans, elle a dû faire le deuil de sa vie d’avant », développe-t-elle.

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