« Le soutien aux JO, oui. Mais pas n’importe comment et à n’importe quel prix. » C’est ainsi que le président (Europe Ecologie-Les Verts) de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, avait justifié la décision de ne pas s’associer au passage du relais de la flamme olympique, mettant en avant le coût de 150 000 euros jugé bien trop élevé pour l’accueil d’une seule étape symbolique. Pour autant, la majorité écologiste lyonnaise entend bien participer aux Jeux olympiques et paralympiques. Mais à sa manière, surprenante.
De mai à juin, elle veut ainsi mettre en place des « jeux métropolitains et paramétropolitains ». Il s’agira d’organiser des rencontres sportives sur plusieurs sites de la deuxième agglomération de France, avec cinq disciplines au programme : rugby touché, volley, tir à l’arc, basket 3 x 3 et football mixte 5 x 5.
Ces jeux vont s’organiser au sein des collèges et entre communes candidates. Avec une grande finale prévue le 23 juin, place Bellecour, en plein centre de Lyon. « L’idée c’est d’offrir un moment festif et inclusif, en déclinant les valeurs que nous portons », précise l’entourage de Bruno Bernard.
Label inclusif
Au moment des Jeux eux-mêmes, la métropole ne mettra pas non plus en place une zone de célébration Club 2024, ces fan-zones officielles labellisées par le Comité d’organisation des jeux (Cojop). Elle s’apprête plutôt à offrir à douze clubs sportifs une formation de 20 heures pour obtenir un label inclusif, en partenariat avec le comité paralympique.
Comme elle l’avait fait pour la Coupe du monde de rugby, la collectivité souhaite distribuer des milliers de places gratuites auprès de publics défavorisés, pour les onze matchs de football, masculin et féminin, prévus à Décines, le stade où évolue habituellement l’Olympique lyonnais.
Accueil de la flamme paralympique
Avec ses olympiades parallèles, la majorité écologiste veut imprimer sa marque dans une région Auvergne-Rhône-Alpes où les grands événements sportifs alimentent les fractures politiques.
Alors que Laurent Wauquiez, président (Les Républicains) de la région porte la candidature des Alpes pour les JO d’hiver de 2030, les oppositions montent contre un projet jugé peu compatible avec la crise climatique en montagne.
Les écologistes goûtent peu les manifestations coûteuses et carbonées, comme l’avait signifié sans ménagement le maire écologiste de Lyon, dès son élection, à propos du Tour de France. Depuis cet épisode, Grégory Doucet cherche à peser sur l’éthique et la durabilité des événements sportifs.
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