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Handball : reine du suspense, l’équipe de France est sacrée à l’Euro 2024

En battant le Danemark après prolongation dans un match étouffant (33-31), les Bleus ont conquis le quatrième titre européen de leur histoire. A six mois des Jeux olympiques de Paris, l’équipe du doyen multititré Nikola Karabatic ne pouvait pas mieux commencer l’année.

Par  (Cologne (Allemagne), envoyé spécial)

Publié le 28 janvier 2024 à 23h52, modifié le 29 janvier 2024 à 13h43

Temps de Lecture 4 min.

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Le Français Luka Karabatic célèbre avec son équipe leur victoire au Championnat d’Europe de handball, après avoir battu le Danemark, à Cologne, en Allemagne, le 28 janvier 2024.

Parce que la concentration de bonnes équipes est plus importante sur le Vieux Continent que partout ailleurs, le Championnat d’Europe de handball est généralement jugé d’un niveau plus élevé que celui du Mondial ou des Jeux olympiques. Ce constat, flagrant à la lecture des palmarès internationaux, majore sensiblement la victoire de l’équipe de France à l’Euro 2024, dimanche 28 janvier, à Cologne (Allemagne).

Les Bleus ont remporté le quatrième titre continental de leur histoire, après ceux de 2006, 2010 et 2014, en battant le Danemark à l’issue d’une finale asphyxiante. Les deux sélections se sont livrées à un mano à mano à l’incertitude absolue, digne de la rivalité qui les voit, depuis de nombreuses années, s’imposer l’une et l’autre à tour de rôle, ou quasi.

Pour que vienne son tour de l’emporter, un an après une finale de championnat du monde perdue contre ce même Danemark (29-34), l’équipe de France a dû puiser dans d’infinies ressources. A égalité à la mi-temps (14-14), puis à la fin du temps réglementaire (27-27), comme l’avait été la France quarante-huit heures plus tôt face à la Suède en demi-finale, les deux finalistes ont dû poursuivre leur désamour l’instant d’une prolongation. Le match s’est alors joué à rien. Une perte de balle côté danois et une interception de Ludovic Fabregas, presque aussi miraculeuse que le coup franc fulgurant d’Elohim Prandi l’avant-veille, ont fait basculer une rencontre (33-31) qui aurait très bien pu désigner un autre vainqueur.

« Week-end d’anthologie »

Un impalpable excédent de force mentale a aussi, sans doute, interféré dans le scénario aléatoire de cette fin de match, comme l’a expliqué le sélectionneur des Bleus Guillaume Gille, en larmes après ce « week-end d’anthologie ». L’ancien demi-centre devient le premier entraîneur à être sacré champion d’Europe, après l’avoir été en tant que joueur (2006, 2010) – doublé qu’il réalisa également aux Jeux olympiques. « Cette victoire a beaucoup de sens, elle valide une démarche, une ambition, a-t-il souligné, dimanche soir. Nous avions pris le parti de nous centrer sur cette compétition dans l’idée de résister aux meilleurs, et sans nous focaliser sur les Jeux olympiques [qui se disputeront dans six mois]. Ce succès a un goût très agréable en bouche. Il lance merveilleusement l’année qui vient. »

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Au début de l’Euro, un problème de riche s’était présenté à Guillaume Gille, à la tête d’un effectif abondamment fourni en joueurs de talent. Posséder un tel vivier est certes une chance sur le plan du jeu, mais peut également se révéler un danger : comment faire cohabiter les ego et gérer les frustrations que génère ce type de compétition, sachant qu’il n’y a que sept titulaires choisis parmi un effectif de dix-neuf (fortes) personnalités ? La cohésion est une quête complexe dans les sports collectifs et, contrairement à l’adage, l’abondance de biens peut nuire. L’équipe de France en sait quelque chose. Le souvenir cuisant de l’Euro 2020, marqué par un délitement collectif et une 14e place déshonorante qui valut au coach Didier Dinart d’être limogé, rappelle quotidiennement à son successeur la prééminence de l’« esprit de groupe ». Sans osmose, point de résultats. Et réciproquement.

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