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Diviser par deux l’empreinte carbone des repas servis aux Jeux : l’autre défi de Paris 2024

Les Jeux entendent être une vitrine pour l’alimentation durable : l’offre végétale y sera fortement valorisée, avec des produits servis qui seront à 80 % d’origine française, dont un quart sera local (250 kilomètres).

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Publié le 05 mars 2024 à 06h00, modifié le 05 mars 2024 à 09h55

Temps de Lecture 5 min.

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Un athlète japonais dans le réfectoire principal du village des Jeux olympiques de Londres, le 24 juillet 2012.

Un kilogramme d’équivalent CO2. Ce devra être l’empreinte carbone moyenne des repas et des snacks consommés pendant les Jeux olympiques et paralympiques 2024 par les athlètes, staffs, volontaires et spectateurs. Deux fois moins que pour le repas moyen d’un Français. L’objectif est ambitieux, en ligne avec le cap général fixé par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojop) de diviser par deux l’empreinte climatique de cet événement par rapport aux éditions précédentes, celles de Londres en 2012 et de Rio en 2016 − l’édition de Tokyo, en 2021, a été percutée par le Covid-19 et s’est déroulée quasiment sans spectateurs.

Parce que l’événement va aussi être une immense vitrine de restauration, avec environ 13 millions de snacks et de repas servis en quatre semaines, le Cojop s’est doté, en 2022, d’une stratégie alimentaire comptant des dizaines d’engagements : doubler la part de plats sans viande servis, avoir 80 % d’approvisionnements d’origine française et un quart de produits issus d’un rayon de 250 kilomètres autour des sites, atteindre 30 % de l’offre globale issue de l’agriculture biologique ou en conversion mais aussi valoriser toutes les denrées non consommées, et diviser par deux la quantité de plastique par rapport aux éditions précédentes.

Lire aussi l’enquête (2023) | Article réservé à nos abonnés Paris 2024 : le difficile pari de JO « écolos »

Les Jeux de Londres avaient été les premiers à se doter d’une « food vision », mettant surtout en avant l’enjeu du localisme – produits laitiers, bœuf et volaille devaient provenir du Royaume-Uni. Ceux de Rio plaçaient l’accent sur l’équilibre nutritionnel. Afficher une stratégie alimentaire est, depuis, devenu un passage obligé, demandé par le Comité international olympique (CIO).

Les Jeux de 2024 sont les premiers à pousser aussi loin les curseurs environnementaux. « On s’est placés dans les dynamiques de la loi EGalim [elle fixe des objectifs à la restauration collective publique], en reprenant les critères de certification pour fixer nos objectifs », affirme Philipp Würz, responsable de la restauration de Paris 2024. La stratégie a été pensée à partir de 2021, lors d’échanges avec des sportifs, des nutritionnistes, les interprofessions agricoles, des organisations professionnelles et des associations.

S’il faudra attendre la fin des Jeux pour vérifier si les engagements sont tenus − le Cojop s’engage à fournir un bilan précis –, Philipp Würz veut rassurer : les engagements pris sont « contractuels » et s’imposent à tous les sous-traitants.

Jusqu’à 40 000 repas par jour

Le restaurant du village des athlètes, qui servira jusqu’à 40 000 repas par jour, est l’espace soumis aux plus fortes contraintes. Les 500 recettes qui y seront servies ont toutes été approuvées par le CIO. Parmi les innovations : il n’y aura aucune vaisselle jetable, ce qui a donné quelques sueurs froides au CIO, mais la proposition a finalement été validée.

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