La commission exécutive du Comité international olympique (CIO) se réunit les 19 et 20 mars, à Lausanne (Suisse), où sera débattue la question de la participation des athlètes russes et biélorusses aux cérémonies des Jeux olympiques de Paris 2024. Dans un entretien au Monde, Thomas Bach, le président du CIO, évoque notamment ce sujet, quelques mois après les attaques de Vladimir Poutine, qui a déclaré, en octobre 2023, que l’attitude du CIO envers les athlètes de son pays relève de « la discrimination ethnique ».
A quatre mois de l’ouverture des Jeux de Paris 2024, le travail du comité d’organisation français vous rend-il confiant ?
Je suis plus que confiant. Je pense que les choses ont été très bien anticipées. La récente visite de la commission de coordination du CIO, et les rapports que j’ai reçus, sont très positifs. Nous vivons dans un monde d’agression, de haine et de confrontation. Dans le cœur des gens, dans toutes les conversations – que vous parliez à un chef d’Etat, à quelqu’un dans la rue ou à un ami –, on sent que chacun est à la recherche de quelque chose de positif, d’un signe d’espoir, qui peut se cristalliser sur les Jeux.
En France, le prix élevé des billets pour la cérémonie d’ouverture ou à certaines épreuves fait l’objet de nombreuses critiques. Les Jeux sont-ils réservés à un public de privilégiés ?
Ce n’est absolument pas le cas. Si vous comparez les prix pratiqués cet été à Paris avec ceux de Londres, en 2012, vous avez les mêmes prix moyens. Et si vous tenez compte de l’inflation, le prix moyen des billets est moins élevé à Paris. Un million de billets à moins de 24 euros ont été mis en vente, la moitié est à moins de 50 euros, et 90 % à moins de 200 euros… Honnêtement, les JO ne sont pas réservés à un public de privilégiés. Et si vous voulez équilibrer votre budget, vous ne pouvez pas offrir des entrées gratuites.
Pensez-vous que nager dans la Seine restera comme un héritage des Jeux à Paris ?
Ce serait un énorme héritage qu’après, je dirais deux cents ans, la Seine soit de nouveau ouverte à la baignade. Je suis en train d’organiser mon planning et j’ai insisté pour être [le 30 juillet], à 8 heures, au départ du triathlon masculin, car ce sera la première épreuve de natation dans la Seine, un moment important.
J’ai discuté avec le maire de l’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) [Mohamed Gnabaly] il y a quelques mois, et il m’a dit ce que représentait pour sa commune la possibilité d’ouvrir les quais de Seine au public. Il devrait y avoir plus de 200 petites plages ou aires d’activités le long du fleuve. Et ça, c’est quelque chose !
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