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Paris 2024 : en Russie, le mouvement sportif se déchire sur sa participation aux JO

Le Comité international olympique a autorisé les athlètes russes à participer aux Jeux de 2024 à condition, notamment, d’avoir fait preuve de neutralité depuis l’invasion de l’Ukraine. La mesure divise profondément le pays.

Par  (Moscou, correspondant)

Publié le 11 avril 2024 à 20h39, modifié le 12 avril 2024 à 20h06

Temps de Lecture 5 min.

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Le président du Comité olympique russe (ROC), Stanislav Pozdniakov, lors de la réunion du conseil exécutif du ROC, à Moscou, le 14 mars 2024.

Une telle discrétion a de quoi étonner. Quand, dans le monde entier, les athlètes en partance pour les Jeux olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août, partagent fièrement les moindres étapes de leur préparation, côté russe, c’est le black-out. « Vous comprenez, dans le climat ambiant, parler à la presse, surtout étrangère, peut être contre-productif », répond l’entourage d’une sportive qui garde l’espoir de participer à la compétition, mais requiert, donc, l’anonymat.

Selon le Comité international olympique (CIO), qui avançait ces chiffres fin mars, 12 places sont, pour l’heure, réservées à des Russes et à des Biélorusses. Ils seront respectivement 58 et 28 athlètes de ces pays, « au maximum », à pouvoir se rendre à Paris, selon l’institution. Ces derniers, pratiquant forcément des sports individuels, devront pour cela avoir démontré leur virginité politique. C’est-à-dire l’absence de soutien à l’invasion de l’Ukraine déclenchée depuis ces deux pays, ou d’attaches avec les forces de sécurité et militaires, comme cela peut être le cas avec les clubs de football du Dynamo Moscou et du CSKA.

Celles et ceux qui pourraient répondre à ces conditions doivent néanmoins affronter un autre obstacle, côté russe : l’hostilité de plus en plus franche qui s’exprime dans le pays à l’encontre des athlètes qui conservent intacte l’ambition de participer aux JO.

Résultat, rares sont celles et ceux qui revendiquent leur probable qualification, comme le tennisman Daniil Medvedev, qui réside à l’étranger et se paie le luxe d’afficher de la « compassion » à l’égard des athlètes ukrainiens. Ou encore Andrey Rublev, probable autre qualifié, seul sportif russe d’envergure à avoir pris une position explicite contre la guerre.

« C’est mon rêve et j’aimerais y aller »

Les tentatives récentes de la joueuse de tennis biélorusse Aryna Sabalenka de se démarquer du régime de Minsk (« Je ne soutiens pas Alexandre Loukachenko, maintenant ») illustrent les difficultés de l’exercice, même pour les sportifs les plus en vue.

Les restrictions symboliques ajoutées par le CIO aux athlètes russes et biélorusses qualifiés – exclusion de la cérémonie d’ouverture, participation sous bannière et hymne neutres – ont suscité durant l’hiver de vives discussions dans le milieu du sport russe. Deux camps s’affrontent, par interviews interposées.

D’un côté, il y a ceux qui mettent en avant l’importance des JO dans la carrière d’un athlète. C’est le cas de la nageuse Ioulia Efimova, 32 ans, ancienne détentrice des records du monde sur 50 mètres et 200 mètres brasse. « Si j’avais déjà une médaille olympique, peut-être que je verrais les choses différemment, affirmait-elle le 30 mars. Mais c’est mon rêve et j’aimerais y aller, si nous sommes traités correctement. »

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