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PSG-OL : vainqueures à Paris, les Lyonnaises se qualifient pour une onzième finale de Ligue des champions

Renversant lors de la demi-finale aller samedi 20 avril (3-2), l’OL a maîtrisé le match retour en s’imposant 2-1, dimanche au Parc des Princes. Le 25 mai, Lyon sera opposé au Barça en finale.

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Publié le 28 avril 2024 à 18h35, modifié le 28 avril 2024 à 19h24

Temps de Lecture 3 min.

Wendie Renard exulte après le deuxième but lyonnais inscrit par Melchie Dumornay. Au Parc des Princes, à Paris, le 28 avril 2024.

Lorsque l’on essaye d’inverser le cours de l’histoire, celui d’une inlassable domination lyonnaise caractérisée par huit sacres en Ligue des champions, il vaut mieux ne pas manquer son début de match. Dimanche 28 avril, au Parc des Princes, les joueuses du PSG, battues 3-2 à l’aller, ont commencé cette demi-finale retour de Ligue des champions avec un handicap supplémentaire.

Menées au score après trois minutes de jeu sur un but de Selma Bacha, elles sont parvenues à égaliser avant la pause par Tabitha Chawinga mais ont manqué leur seconde période, s’inclinant sur un deuxième but de l’Haïtienne Melchie Dumornay (2-1).

Malgré le soutien constant de leur collectif ultras Paris (CUP), principale force d’animation d’un public de 30 000 spectateurs, le PSG a échoué à se qualifier pour une troisième finale européenne (2015 et 2017). « Il y a de la déception. Le début de match ne nous aide pas, on se met tout de suite dans une situation difficile », a réagi l’entraîneur du PSG, Jocelyn Prêcheur. L’OL jouera, lui, le 25 mai à Bilbao (Espagne) sa onzième finale, contre le FC Barcelone.

Huit fois vainqueures de la compétition, les joueuses de l’OL ne sont pas rassasiées. D’entrée de match, elles ont imposé une intensité élevée à leurs rivales. A la suite d’un corner joué à deux entre Selma Bacha et Melchie Dumornay, l’Haïtienne remet à la latérale lyonnaise, qui prend sa chance et trompe Constance Picaud d’une frappe soudaine au premier poteau (3e, 1-0).

L’internationale tricolore mérite son surnom de « Brutus » pour sa fougue et son agressivité, elle qui court partout et n’hésite pas à chasser ses adversaires loin de son côté gauche. « On voulait être dans la continuité de nos dernières minutes du match aller, on voulait démarrer fort et concrétiser d’entrée », s’est félicitée l’entraîneuse lyonnaise, Sonia Bompastor.

Plusieurs balles de break

Une fois le contrecoup digéré, les Parisiennes entrent enfin dans ce grand rendez-vous, mais avec désormais deux buts de retard. Malgré quelques situations menaçantes et une maîtrise plus grande du ballon, les joueuses de Joselyn Prêcheur ne parviennent pas à se créer de véritables occasions. Comme l’illustre ce centre de Sakina Karchaoui sur lequel s’interpose la défenseuse de l’OL Vanessa Gilles à la demi-heure de jeu.

Au contraire, ce sont les visiteuses qui se procurent plusieurs balles de break. Un peu comme le PSG il y a huit jours, l’OL manque de précision, comme lorsque Dumornay négocie mal sa passe en retrait à Daniëlle van de Donk en pleine surface de réparation (28e).

Ou de chance à la suite d’un contre mené à cent à l’heure par Delphine Cascarino, qui dépose Thiniba Samoura et dont le centre est dévié par Jade Le Guilly. Au prix d’un arrêt réflexe, Constance Picaud évite le deuxième but lyonnais (35e).

Tabitha Chawinga a été buteuse malgré l’élimination du PSG contre Lyon. Parc des Princes, Paris, 28 avril 2024.

Plutôt bonne jusqu’alors, Melchie Dumornay commet une mauvaise passe au milieu de terrain. Discrète depuis le début, Marie-Antoinette Katoto trouve Tabitha Chawinga, intenable. L’attaquante du Malawi fixe Vanessa Gilles et frappe entre les jambes de la Canadienne. La gardienne chilienne Christiane Endler est impuissante sur l’égalisation parisienne (41e, 1-1).

Au lieu de profiter de l’élan, le PSG a du mal à exister au retour des vestiaires. Au contraire, l’OL passe à plusieurs reprises tout proche d’un deuxième but. Leur maladresse et de beaux arrêts de Constance Picaud évitent le pire aux locales. A chaque fois, Melchie Dumornay est omniprésente sur les occasions. Elle part seule et bute sur la gardienne parisienne (52e), puis son tir puissant est arrêté à bout portant par Picaud, après une erreur défensive de Gaetino (65e).

Barcelone tenant du titre

L’entraîneur du PSG, Jocelyn Prêcheur, tente alors le tout pour le tout en sortant l’une de ses cinq défenseuses, Le Guilly, pour faire entrer l’attaquante danoise, Amalie Vangsgaard (73e). Très active, l’attaquante lyonnaise Kadidiatou Diani est remplacée par Vicky Becho, à l’aise dans un rôle de super-remplaçante que lui octroie souvent son entraîneuse Sonia Bompastor.

Le destin de cet affrontement acharné semble pouvoir basculer d’un côté comme de l’autre. Paris n’a besoin que d’un but pour revenir à égalité. C’est finalement la force de l’habitude qui l’emporte.

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Excellente mais imprécise, la Lyonnaise Melchie Dumornay parvient enfin à se montrer décisive. Le centre de la nouvelle entrante, Vicky Becho, est remisé intelligemment par Majri pour l’Haïtienne qui ne tremble pas en inscrivant le deuxième but du plat du pied (81e, 2-1). « Melchie est une joueuse de classe mondiale, analyse Bompastor. Elle a énormément de talent. Elle fait beaucoup de bien à une équipe. »

Dernier sursaut du PSG pour espérer une remontada express. Le rush de Sakina Karchaoui est interrompu in extremis par un retour tonitruant de Selma Bacha (88e), qui peut, deux minutes plus tard, profiter d’un repos bien mérité, remplacée par Perle Morroni.

Les Parisiennes sont encore en lice dans deux compétitions : la Coupe de France et la Division 1, qui se joue sur le nouveau format de play-off. « On va se concentrer sur cette finale de Coupe face à Fleury [le 4 mai], espère Prêcheur. Et j’espère qu’on aura l’occasion de rejouer l’Olympique lyonnais en finale des play-off [le 17 mai si les deux clubs se qualifient]. »

Au Pays basque, dans un mois, les Lyonnaises espèrent reprendre leur couronne européenne à des Barcelonaises tenantes du titre et dont l’ossature est championne du monde avec l’Espagne. « Ce sont deux belles équipes, deux beaux clubs, lance la coach rhodanienne. Il nous reste du temps pour préparer Barcelone. J’espère que ça sera une belle finale pour le développement de notre football. » Un sacré défi pour le « Real Madrid » du football féminin.

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