Si la construction et la livraison au Comité d’organisation de Paris 2024 de la majeure partie des ouvrages olympiques est achevée – 41 sur 70 ont été réceptionnés –, les nuits de Nicolas Ferrand ne sont pas encore, pour autant, tranquilles. « Qu’est-ce qui nous empêche de dormir ? Nous suivons de très très près les travaux de la piscine de Colombes ainsi que ceux du Grand Palais », a déclaré le directeur général de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) lors d’une audition, mardi 7 mai, par les députés du groupe de suivi de la préparation des Jeux olympiques et paralympiques (JOP).
La piscine de Colombes (Hauts-de-Seine) doit normalement accueillir les entraînements de natation synchronisée cet été. Mais le chantier de sa rénovation, engagé en mai 2022, a pris du retard, au point qu’un plan B a été envisagé il y a quelques mois en cas de trop grand dérapage. « Au fur et à mesure des travaux, nous nous sommes aperçus que la structure était en plus mauvais état que [ce que] les premiers sondages que l’on avait pu faire [avaient montré], ce qui a engendré un certain nombre de décalages », a rappelé M. Ferrand.
La présence d’amiante a notamment été détectée, mais aussi et surtout celle de ferronneries rouillées obligeant à reprendre les fixations des structures de l’équipement. La livraison de la piscine rénovée devait initialement avoir lieu à la fin de décembre 2023, puis le 1er juin 2024. « Nous travaillons de manière proche avec la Mairie de Colombes, qui est maître d’ouvrage » et l’équipement « devrait être transféré à Paris 2024 le 26 juin », soit moins d’un mois avant le début des compétitions, a assuré M. Ferrand.
« On ne peut pas dire que l’on soit en avance »
Pour ce qui concerne les travaux du Grand Palais, à Paris, qui accueillera les compétitions d’escrime et de taekwondo, Paris 2024 a certes pris les clés le 19 avril. Pour autant, les travaux sont toujours en cours au sein du monument. « On ne peut pas dire que l’on soit en avance, mais ça n’a pas d’impact pour l’organisation des Jeux », a fait valoir M. Ferrand.
« Pour tous les lieux liés à la compétition, comme la grande nef, qui était le sujet le plus urgent, il n’y a pas de sujet, a ajouté le directeur général de la Solideo. Mais on continue à travailler sur certains espaces, comme les galeries dans les étages, là où il y a des expositions en général. Il y a eu beaucoup de péripéties, notamment avec les ascenseurs. »
Une prévisite de la commission de sécurité, à la mi-avril, qui a conduit à recenser les points qui n’étaient pas conformes, est venue ajouter quelques travaux supplémentaires. « Cette prévisite a eu lieu suffisamment tôt par rapport à la visite qui aura lieu en juillet pour pouvoir intégrer les préconisations des pompiers », a expliqué M. Ferrand, tout en soulignant qu’« un certain nombre d’espaces [étaient] en train d’être achevés et ser[aie]nt remis à Paris 2024 au fur et à mesure ».
A la fin de mai, tout sera fini, assurait récemment Daniel Sancho, le directeur du projet pour la Réunion des musées nationaux, maître d’ouvrage de l’opération de réhabilitation. « Ce sera largement suffisant pour mettre en place les aménagements requis dans ces espaces qui vont accueillir les salles d’entraînement et de prééchauffement, la salle pour les tests antidopage, les installations du PC sécurité… »
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