« Il y a des priorités dans la vie. » A l’instar de Sophie Durand, qui, à Lagrasse, petit village (550 habitants) de l’Aude, a fait manquer l’école, jeudi 16 mai, à ses deux filles pour voir la flamme olympique, les Françaises et les Français sont nombreux, depuis près de dix jours, à se déplacer pour assister au passage du relais de la torche. Ce début de parcours, qui doit mener à Paris le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture des JO, constitue un succès populaire.
De Marseille, d’où elle est partie les 8 et 9 mai, à Toulouse, où elle arrivait vendredi 17 mai, en passant par Millau (Aveyron), Montpellier ou encore Perpignan, la flamme olympique draine une affluence qui « dépasse un peu ce que nous anticipions », reconnaît-on auprès de la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), Amélie Oudéa-Castéra.
Les remontées quotidiennes montrent que « c’est systématiquement au-dessus de ce que nous escomptions », souligne le ministère, qui évoque une affluence de 20 % à 30 % supérieure aux projections. Si les pouvoirs publics se disent « agréablement surpris » par ce démarrage du relais, cela fait pourtant plusieurs semaines – voire mois – qu’ils répétaient que cet événement allait constituer la première traduction concrète des Jeux pour les Françaises et les Français et, à ce titre, marquer une « bascule » en matière d’engouement.
Il y avait néanmoins quelques doutes quant à la démonstration de ces affirmations. Notamment parce que ce relais de la flamme, contrairement au Tour de France par exemple, se déroule, pour une très large partie, lors d’une période où le pays est encore au travail.
Deux moments tests
Le succès enregistré à Marseille a montré d’emblée qu’il y avait une attente. La question était de savoir si ce succès allait être duplicable compte tenu des spécificités marseillaises : arrivée de la flamme sur le trois-mâts Belem et festivités au cours de deux jours fériés.
La suite du parcours dans le Var, les Alpes-de-Haute-Provence et les Bouches-du-Rhône avait confirmé ce début d’engouement populaire. Mais, là aussi, le contexte était particulier, car on était encore dans le long week-end de l’Ascension, férié pour bon nombre de personnes.
Le premier véritable test a eu lieu lundi 13 mai, premier jour ouvré travaillé, avec les passages du relais à Millau, Sète et Montpellier. Un second moment « test » a également eu lieu mercredi 15 mai, quand une météo capricieuse s’est invitée à Perpignan. Dans les deux cas, cela n’a pas atténué l’affluence.
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