![Le Polonais Wilfredo Leon sert contre l’Italie lors du championnat d’Europe de volley-ball, le 16 septembre 2023 à Rome.](https://img.lemde.fr/2024/05/21/0/0/6000/4000/664/0/75/0/a596728_1716302677596-pressesports-163786-0020.jpg)
Chez Wilfredo Leon, il y a peu de place pour le doute. « Je me prépare seulement pour gagner l’or, pas l’argent ou le bronze », insiste la star de la sélection polonaise de volley-ball. Celle-ci est la favorite du tournoi des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août), après ses victoires en Ligue des nations et au championnat d’Europe en 2023, qui lui permettent de caracoler en tête du classement mondial.
N’allez pourtant pas croire que l’ego du serveur le plus puissant au monde – il a été flashé l’an dernier à 138 kilomètres-heure – a gonflé au point de l’empêcher de passer par les portes de la halle des sports d’Antalya, en Turquie, où son équipe affronte, mercredi 22 mai, l’équipe américaine au tour préliminaire de la Ligue des nations. Celle-ci est l’ultime compétition avant les JO parisiens.
« Si tu vises simplement le podium, tu te relâcheras une fois ton objectif atteint. Je tiens cette mentalité de mon père, qui pratiquait la lutte », retrace Wilfredo Leon, attablé avec son épouse Malgorzata et deux de leurs trois enfants. Tandis que Natalia, 7 ans, dévore une assiette de pierogis (ravioles polonaises), Selena, 1 an à peine, préfère ramper sous la table.
Dispensé d’entraînement à la suite d’une infiltration au genou gauche qui le fait souffrir depuis plusieurs années, le réceptionneur-attaquant de 30 ans a donné rendez-vous au Monde dans un restaurant de Nadarzyn, à une vingtaine de kilomètres de Varsovie, où il a ses habitudes. Après six saisons à Pérouse, en Italie, qu’il vient de quitter sur un triplé, remportant le championnat et les deux Coupes d’Italie, il s’est mis au vert, pour le bien-être de sa famille et pour s’adonner à la pêche et au tir sportif, ses passions.
Recordman de services gagnants
Aussi calme et détendu dans la vie qu’il peut être « tueur » sur un terrain, le champion d’Europe se fait comprendre indifféremment en espagnol, en polonais, en italien, en russe ou en anglais. « Je préfère vivre près de la nature plutôt que dans une ville bruyante. Je n’ai pas besoin de grand-chose, d’accumuler les maisons, de faire la fête tous les soirs… », baragouine dans la langue de Shakespeare ce catholique fervent, adepte d’une vie rangée.
Visiblement, être la vedette de l’équipe de Pérouse, en Ombrie, n’avait pas que des avantages. « J’essaie d’être une personne humble. Quand je suis seul, ça ne me dérange pas de répondre aux sollicitations, mais je ne supporte pas qu’on vienne me taper sur l’épaule quand je suis au restaurant avec mes enfants », explique-t-il.
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