La Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) est souvent présentée comme la « bonne élève » de la préparation des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), en particulier du point de vue financier. La cause ? Son budget (4,5 milliards d’euros) a peu dérivé – hors inflation – par rapport aux prévisions initiales.
Qui plus est, cet établissement public, qui a achevé l’essentiel de ses missions, n’a pas consommé tous ses financements. Il reste ainsi 52 millions d’euros dans la réserve qui avait été constituée pour faire face à d’éventuels aléas et qui n’a été que partiellement utilisée (elle était de 62,5 millions d’euros fin 2022). La rétrocession de ce « reliquat » aux différents financeurs de la Solideo est donc d’actualité.
« Nous avons eu des premiers échanges avec le conseil d’administration de la Solideo », explique-t-on auprès de Stéphane Troussel, le président (Parti socialiste) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, qui, tout comme l’Etat, la Ville de Paris, la région Ile-de-France, ou encore la ville de Marseille figure parmi les treize financeurs de la Solideo. A la direction de cette dernière, on confirme « travailler avec les cofinanceurs pour voir comment on répartit » ce qu’il reste de la réserve.
Ou plus exactement une partie de ce qu’il reste, car « il faudra conserver un certain niveau de réserve », relève-t-on au conseil départemental de Seine-Saint-Denis, où l’on mentionne « certains chantiers qui ne sont pas finis » et d’autres « à réaliser après les Jeux », pour la conversion de certains sites. « Il n’est pas question de passer la réserve à zéro, nous devons en garder pour 2025 », appuie la direction de la Solideo.
« Chacun a une poche de réserve dans la réserve »
La redistribution du surplus de réserve se fera en tout état de cause « à proportion de ce que chacun a mis » dans le financement d’un ouvrage pour lequel il reste des fonds, avance-t-on à la présidence du département de Seine-Saint-Denis. Ce que l’on confirme auprès de Valérie Pécresse, la présidente (Les Républicains) du Conseil régional d’Ile-de-France : « Chacun a une poche de réserve dans la réserve [des réserves ont été provisionnés pour chacun des sites et ouvrages à réaliser] et, s’il en reste, chacun doit récupérer sa mise. C’était le principe de départ. »
« Tout ça est en discussion pour le moment », ajoute-t-on au conseil départemental de Seine-Saint-Denis, où l’on explique que le montant exact qui doit être redistribué et la répartition seront « peut-être abordés au prochain conseil d’administration de la Solideo, prévu début juillet. Mais pour le moment cela n’a pas été annoncé à l’ordre du jour ».
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