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Paris 2024 : la Seine sera-t-elle baignable pour les Jeux ? Les tests sont lancés

Désormais publiés chaque semaine, des bulletins de la qualité de l’eau doivent montrer si les investissements pour dépolluer le fleuve permettront aux épreuves de s’y dérouler. Et à la maire de Paris, Anne Hidalgo, de s’y baigner dès le 23 juin.

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Publié le 04 juin 2024 à 10h36, modifié le 04 juin 2024 à 18h25

Temps de Lecture 3 min.

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Une épreuve test de triathlon dans la Seine, le 17 août 2023 à Paris, en prévision des Jeux olympiques.

Ce ne sera « probablement » pas très bon. Du côté des pouvoirs publics, on préfère prévenir : si, depuis le 1er juin, à huit semaines de l’ouverture des Jeux olympiques, des analyses quotidiennes de la qualité de l’eau de la Seine sont lancées, il ne faut pas attendre des résultats miraculeux. En tout cas pas dans l’immédiat, compte tenu des conditions météorologiques des semaines précédentes, mais aussi de l’entrée en fonction toute récente de certains équipements devant contribuer à l’assainissement du fleuve. Le seul vrai rendez-vous à tenir est fixé à fin juillet-début août, avec les épreuves olympiques de triathlon et de natation marathon.

Le compte à rebours qui doit y mener vient d’être lancé. Afin de s’assurer que les conditions seront réunies pour que ces compétitions puissent avoir lieu, et montrer que les lourds investissements publics consentis depuis 2016 (1,4 milliard d’euros) pour dépolluer le fleuve produisent leurs effets, la Ville de Paris a fait savoir, en fin de semaine dernière, qu’un bulletin hebdomadaire sur la qualité de l’eau du fleuve sera désormais publié. Il résumera les analyses effectuées au cours de la semaine précédente, réalisées à partir de huit points de prélèvements situés en amont du pont Alexandre III d’où s’élanceront les épreuves olympiques.

Si la Mairie de Paris se montre peu diserte pour le moment sur l’opération – « on expliquera d’ici peu la méthodologie » retenue, y assure-t-on – , les premiers résultats devraient être disponibles à la fin de la première semaine de mesure. Ils ne devraient sans doute pas s’éloigner du constat fait, le 28 mai, par Surfrider Foundation : « tous les prélèvements jusqu’ici révèlent une qualité plutôt mauvaise » de l’eau de la Seine, a déclaré le lendemain au micro de RTL Lionel Cheylus, le porte-parole de l’ONG, qui effectue des contrôles depuis huit mois.

Le fleuve « devrait mettre un peu de temps à se remettre dans une situation plus calme », fait-on valoir à la préfecture de la région Ile-de-France, évoquant les pluies de la semaine écoulée, mais aussi les précipitations des derniers mois qui font que le débit du fleuve est proche de 400 mètres cubes par seconde (quatre fois une situation estivale « normale »), ce qui complique le fonctionnement des usines de traitement des eaux.

« Pas inquiet plus que ça »

Par ailleurs, certains équipements-clés dans l’assainissement des eaux viennent tout juste d’être mis en service, ou ne le sont pas encore. Le bassin de rétention proche de la gare d’Austerlitz à Paris – il doit stocker, en cas de fortes pluies, une partie des eaux usées et pluviales que le réseau d’égout déverse dans la Seine quand il est saturé – est ainsi opérationnel depuis la fin du mois de mai. Un collecteur (dit « VL8 »), situé entre Athis-Mons (Essonne) et Valenton (Val-de-Marne) et qui doit contribuer à réduire les déversements dans la Seine des eaux usées par temps de pluie, ne le sera quant à lui qu’au début du mois de juillet.

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