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« Les Jeux ne se gagnent plus, mais ils peuvent se perdre » : la blessure, hantise des sportifs avant Paris 2024

Tiraillés entre l’envie de jeter leurs dernières forces dans la préparation olympique et la nécessité de prendre soin de leur corps, les athlètes de haut niveau cherchent à se prémunir de la blessure à quelques semaines de l’échéance olympique.

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Publié le 08 juin 2024 à 09h30

Temps de Lecture 4 min.

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Le gymnaste Samir Aït Saïd avant la finale des anneaux masculins de gymnastique artistique des Jeux olympiques de Tokyo, le 2 août 2021.

A l’entrée de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) un panneau électronique décompte inlassablement les jours, heures et secondes avant les Jeux de Paris 2024. Niché dans le bois de Vincennes, le temple du haut niveau parisien donne le tempo à ses athlètes : il leur reste à peine quarante-huit jours pour préparer la compétition d’une vie. « La peur de tout sportif, dans cet intervalle, c’est de se blesser, relève le décathlonien français Makenson Gletty, qui dispute les championnats d’Europe à Rome (du 7 au 12 juin) et espère fouler le tartan mauve du Stade de France cet été. Avec une multiplication des compétitions, une forte intensité d’entraînement et un contexte sous pression, la période pré-olympique forme un cocktail explosif.

Les mauvaises nouvelles se sont multipliées ces derniers temps : l’hurdleur français Just Kwaou-Mathey, la reine vénézuélienne du triple saut Yulimar Rojas, la star australienne du ballon rond Sam Kerr, le relayeur du 4x400m français Thomas Jordier ou la nageuse australienne Chelsea Hodges… tous sont hors Jeux.

« Les trois derniers mois, tu as l’impression que chaque entraînement va changer ta compétition et tu veux donner le maximum. Mais on rentre dans un moment où les Jeux ne se gagnent plus, en revanche ils peuvent se perdre, en se blessant », prévient Axel Clerget, champion olympique par équipes aux Jeux de Tokyo. Le judoka parle en connaissance de cause, lui qui, quelques jours avant de s’envoler pour Tokyo, était incapable de jouer au football avec son fils dans son jardin. Là repose l’équation : si les pépins physiques font partie de la vie des sportifs de haut niveau, jusqu’où faut-il pousser le curseur ?

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« Pour espérer remporter une médaille aux JO, il faudra arriver à 100 % de ses capacités, physiques et mentales, tranche Sébastien Le Garrec, chef du pôle médical de l’Insep. L’élément clé, dans les derniers mois, c’est donc la concertation régulière entre le monde médical et celui de l’entraînement. On doit être extrêmement vigilants sur la charge de travail. »

Parfois, mieux vaut lever le pied

A l’Insep, chaque pôle sportif se regroupe une fois par semaine pour faire un point sur les athlètes encore en course pour les Jeux. « On y aborde le moindre clignotant, la moindre inquiétude, de façon à éviter que les choses ne dégénèrent », décrit le médecin. Parfois, mieux vaut lever le pied : le gymnaste Samir Aït Saïd a déclaré forfait pour les championnats d’Europe après des qualifications éreintantes. Rénelle Lamote doit elle aussi faire l’impasse sur la compétition continentale en athlétisme et Kevin Mayer ménage son corps avec attention. Même si ce dernier a bénéficié d’une invitation de la Fédération européenne d’athlétisme pour tenter de se qualifier aux JO lors du décathlon des championnats d’Europe.

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