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Doublé européen pour Alexis Miellet et Djilali Bedrani, qui perpétuent la tradition tricolore du 3 000 m steeple

Lundi, au Stade olympique de Rome, les deux Français ont remporté l’or et l’argent en finale des championnats d’Europe, au terme d’une course maîtrisée avec leur compatriote Nicolas-Marie Daru (6e).

Par  (envoyé spécial à Rome)

Publié le 10 juin 2024 à 22h42, modifié le 10 juin 2024 à 23h19

Temps de Lecture 4 min.

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Alexis Miellet est champion d’Europe du 3 000 mètres steeple.

Six ans après le dernier sacre européen de Mahiedine Mekhissi, le 3 000 mètres steeple français retrouve des couleurs. Et avec la manière. Lundi 10 juin, sur la piste du Stade olympique de Rome, les Bleus ont réussi un doublé : Alexis Miellet (8 min 14 s 01) et Djilali Bedrani (8 min 14 s 36) ont terminé détachés, devant l’Allemand Karl Bebendorf.

Avec leur compatriote, Nicolas-Marie Daru (6e), les Français ont signé une course intelligente, se plaçant tour à tour l’un devant l’autre, marquant à la culotte le meilleur performeur européen de l’année, l’Espagnol Daniel Arce. « J’aurais pensé le faire sur 1 500 m… C’est lunaire, c’est incroyable. Je vais avoir du mal à réaliser même sur le podium », a réagi le nouveau champion d’Europe, encore novice sur cette épreuve.

« Cela revient à la maison, s’est réjoui, de son côté, Djilali Bedrani. Le 3 000 m steeple est une chasse gardée française. » Même sentiment chez Nicolas-Marie Daru, malgré l’absence de podium : « C’est une grande joie à titre collectif. C’est la discipline maison. On a l’expérience des prédécesseurs que sont Mahiedine [Mekhissi], Yoann [Kowal] ou Bob [Tahri]. »

De fait, le trio perpétue une tradition tricolore que d’anciens grands noms, comme Raphaël Pujazon, en 1946, ou Jean-Paul Villain, en 1971, avaient lancée. Dans les années 2010, Mahiedine Mekhissi, lui, avait outrageusement mis le Vieux-Continent au pas, s’adjugeant quatre titres. Il avait surtout été le poil à gratter des rois kényans de la discipline, leur arrachant deux médailles d’argent et une médaille de bronze olympiques. N’oublions pas non plus, son fidèle lieutenant, Yoann Kowal, qui avait profité de sa disqualification en 2014 – à cause d’un demi-strip-tease légendaire avant la ligne d’arrivée – pour se glisser au milieu de la riche liste des couronnés français du 3 000 m steeple.

S’ensuivra une période de creux, jusqu’à ce qu’Alexis Miellet vienne ajouter son nom au palmarès tricolore. L’affaire est d’autant plus belle que le renouveau est complet : quatre coureurs prétendent aujourd’hui à une qualification aux Jeux olympiques de Paris. Absent à Rome, Louis Gilavert, aussi, a réussi les minima (8 min 15 s requis) ; Nicolas-Marie Daru en est proche, à 8 min 16 s 36. S’il rejoint ses compères, la bande devra se départager lors des championnats de France fin juin, où les trois mieux classés valident leur billet.

Trois steepleurs, tous militaires

Les trois steepleurs « romains » ont un point commun. Ils sont tous militaires, malgré des statuts bien différents. En 2021, Alexis Miellet a trouvé du soutien au sein du dispositif « l’armée des champions », rattaché au « Bataillon de Joinville » et au Centre d’entraînement au combat, 1er bataillon de chasseurs à pied. Une unité unique, qui organise des exercices réputés ardus pour préparer les différents régiments de l’armée de terre. Il faut dire que gambader en peloton à un rythme effréné en sautant des barrières, tout en pataugeant dans une fosse remplie d’eau constitue un entraînement tout indiqué.

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