Dans les sports collectifs, ils abattent un travail essentiel, même si celui-ci se fait souvent dans l’ombre. Milieu récupérateur en football, pivot en handball ou en basket, pilier au rugby… Ceux que l’on qualifie parfois de « tâcherons » évoluent à des postes qui, s’ils sont moins mis en lumière que d’autres, n’en constituent pas moins des rouages essentiels, pouvant faire la différence entre une victoire ou une défaite.
Avec l’organisation de Paris 2024 c’est un peu la même chose. Celle-ci a aussi ses pivots, ses milieux récupérateurs et ses piliers. On peut sans conteste y faire figurer le délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques (Dijop), Michel Cadot, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ou encore le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume.
Si ces trois hauts fonctionnaires jouent un rôle majeur depuis des mois, leur présence et leur activité devraient revêtir encore plus d’importance au cours des six semaines qui séparent désormais de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet. Tout particulièrement dans les quinze jours précédant la parade des délégations olympiques prévue sur la Seine.
Dans la toute dernière ligne droite, une bonne part de la réussite de l’événement devrait reposer sur eux : ce sera les Jeux des préfets. Ou ex-préfet dans le cas de M. Cadot. Car il est probable que tous trois incarnent la continuité de l’Etat sur le dossier olympique – avec les administrations des ministères concernés – au soir du 7 juillet et du second tour des élections législatives, convoquées de façon anticipée par le président de la République, Emmanuel Macron.
La mise en place d’un nouveau gouvernement pourrait en effet, selon les résultats du scrutin, demander plus ou moins de temps. De même que la prise de connaissance par le nouvel exécutif des différentes composantes de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (JOP).
Un quasi-ministre bis des JO
Dès lors, le Dijop et les deux préfets devraient constituer le socle sur lequel le gouvernement fraîchement composé pourra s’appuyer pour les ultimes ajustements auxquels il faudra procéder et les dernières décisions qu’il faudra prendre. A condition que ce nouvel exécutif ne se sépare pas d’eux dans les quinze jours suivant les élections, ou qu’eux-mêmes ne choisissent pas de démissionner.
A eux trois, MM. Cadot, Nuñez et Guillaume ont supervisé et maîtrisent l’ensemble des composantes « techniques » de l’organisation de l’événement estival, du choix des sites et du suivi des chantiers aux dispositifs de transport et de sécurité, en passant par la mise en place de la parade fluviale d’ouverture.
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