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Jaouen Salaün pour « Le Monde »

Paris 2024 : le rêve éveillé de la kitefoileuse Lauriane Nolot

Par  (Marseille, envoyée spéciale)
Publié le 11 juin 2024 à 06h30, modifié le 11 juin 2024 à 09h46

Temps de Lecture 5 min.

Chevelure de sirène, sourire ultrabright et écran total bleu roi plâtré sur les joues, Lauriane Nolot ôte prestement son casque et se contorsionne pour troquer la combinaison intégrale en néoprène devenue sa seconde peau contre un jean et un débardeur. Sacrée « marin de l’année » par la Fédération française de voile, la jeune femme de 25 ans à la bonne humeur contagieuse, égérie d’une marque de lingerie, relègue aux oubliettes le cliché du loup de mer bourru et hirsute.

« Venez là, on va être bien », assure-t-elle à l’issue d’une « session » à rallonge au large du centre d’entraînement olympique des équipes de France de voile de Marseille, en nous installant sur le siège conducteur du camion utilitaire qui lui sert autant de hangar que de vestiaire. Floquée à son effigie, la carrosserie du véhicule déroule son magistral CV nautique : multiple championne de France, championne d’Europe (2022, 2024), championne du monde (2023, 2024).

Numéro un mondiale de kitefoil et, accessoirement, vainqueure de l’épreuve-test olympique en juillet 2023 à Marseille, Lauriane Nolot incarne un des plus sûrs espoirs d’or pour la France, dans une discipline spectaculaire qui fait son entrée au programme des JO. Muni d’un aileron incurvé (foil) et tracté par une voile de parapente manœuvrée à l’aide de quatre filins, le kitefoil, planche qui vole à un mètre au-dessus de l’eau, promet d’être la sensation des régates de Paris 2024, organisées du 28 juillet au 8 août, en bordure des plages de la rade sud de la cité phocéenne.

En attendant sa première course, le 4 août, Lauriane Nolot teste son matériel et vit un rêve éveillé. « Jamais je n’aurais imaginé qu’un sport de plage puisse devenir mon métier, et encore moins que je porterai la flamme olympique et que je participerai un jour aux JO, tout est allé tellement vite », s’amuse la Varoise.

Un potentiel mais aucune technique

Elle tire ses premiers bords en planche à voile à l’âge de 6 ans, mais c’est alors les poneys et l’équitation qu’elle « kiffe ». Le kitesurf – que pratiquent assidûment son père et son frère – entre dans sa vie à l’adolescence comme un partage familial, quand ses parents lui offrent un stage. « La glisse, la vitesse, la connexion avec l’eau et vent, c’était de ouf [fou], se souvient-elle, les yeux brillants. Je suis tout de suite devenue accro. »

Tous les week-ends, la tribu Nolot fait les trois quarts d’heure de route qui séparent Camps-la-Source, son village de l’arrière-pays varois, de la plage de l’Almanarre, à Hyères, spot de kitesurf et de windsurf de renommée mondiale. C’est là qu’Ariane Imbert, figure du kitefoil et ancienne championne du monde, a monté un club devenu siège du pôle national d’entraînement. Elle repère Lauriane Nollot et l’intègre dans un collectif essentiellement composé de garçons, avec lesquels l’adolescente adore se mesurer.

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