Aux alentours de 7 heures, un premier bateau apparaît près du pont des Arts. Quelques rayons encore jaunâtres du soleil transpercent la couche de nuages et se reflètent sur l’eau de la Seine. Face au paysage, Sylvia ne cache pas sa satisfaction. Elle s’est levée plus tôt qu’à son habitude pour venir observer la répétition de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) qui, le lundi 17 juin, a commencé aux aurores.
« Ça va être différent de l’atmosphère des Jeux. Je préfère, on est presque seuls », souligne cette professeure des écoles en désignant la passerelle sur laquelle se tiennent moins d’une dizaine d’autres spectateurs venus assister à ce test technique organisé pour 55 des 89 bateaux qui, dans un peu plus d’un mois, doivent transporter sur 6 kilomètres les délégations d’athlètes, entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna.
Cette répétition était l’occasion pour Sylvia de voir le défilé quasi grandeur nature – sans sa composante artistique toutefois –, elle qui préférera, le 26 juillet au soir, la « meilleure perspective » des caméras de télévision.
A quelques mètres, Xavier et Gisèle ont sorti leur téléphone pour prendre en photo le spectacle de bateaux en file indienne. Ce couple de retraités, qui regardera également la cérémonie depuis son poste de télévision, a saisi l’occasion de cette répétition pour « se donner une idée de la parade ». Conquis, ils agitent les mains pour saluer les mariniers dont l’embarcation s’apprête à passer sous le pont. « C’est génial de faire ça sur la Seine », s’exclament-ils.
Suivie généralement par près d’un milliard de téléspectateurs, la cérémonie d’ouverture des JO demande une préparation millimétrée. La répétition de lundi visait, surtout, à s’assurer du bon respect par les bateaux du temps qui leur sera imparti pour défiler le 26 juillet. « Il est nécessaire que ces bateaux soient au bon endroit au bon moment », insiste Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies du Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) de Paris 2024.
Un premier entraînement avait déjà eu lieu en juillet 2023, auquel avaient pris part 39 embarcations. Quelques minutes de retard dans la parade avaient alors été observées. « On en a tiré les enseignements. Et aujourd’hui, on est satisfait de la manière dont le timing est respecté, a souligné, lundi, Thierry Reboul, à l’issue de la matinée de répétition. On a beaucoup retravaillé le système de communication avec les bateaux. » Le 24 juin, un dernier grand test réunira l’intégralité de la flotte composée de 89 bateaux.
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