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Léon Marchand enchaîne 200 m papillon et 200 m brasse, un doublé insensé avant les JO de Paris

Aux championnats de France, mercredi, le nageur toulousain a testé pour la première fois – et réalisé – ce défi qu’il vise aux Jeux olympiques.

Par  (Chartres, envoyée spéciale)

Publié le 19 juin 2024 à 23h19, modifié le 20 juin 2024 à 11h29

Temps de Lecture 4 min.

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Léon Marchand célèbre sa victoire aux championnats de France et sa qualification olympique sur le 200 m brasse, à Chartres, mercredi 19 juin 2024.

L’horloge sur l’écran géant de la piscine de L’Odyssée de Chartres affiche « 19 h 50 », mercredi 19 juin. Léon Marchand vient de s’enquiller quatre courses individuelles en neuf heures mais dans sa ligne d’eau numéro 4 fétiche, il enchaîne encore et toujours les longueurs. Au bord du bassin déserté par les spectateurs, une trentaine de jeunes admirateurs ne le quittent pas des yeux avant de l’applaudir à la sortie de l’eau.

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Serviette sur l’épaule, le quintuple champion du monde s’autorise une petite séance d’autographes – soigneusement contrôlée – après sa récupération. Le Toulousain peut enfin relâcher la pression, il vient de réussir son pari aux championnats de France : décrocher deux tickets pour les Jeux olympiques de Paris sur le 200 m papillon puis le 200 m brasse. Il a déjà assuré sa qualification sur le 400 m quatre nages et espère faire de même, vendredi, sur le 200 m quatre nages. « 200 pap’ – 200 brasse, c’est un duo assez bizarre, j’adore tout ce qui est bizarre, lâche-t-il en se marrant, devant les journalistes. Aller chercher ce genre de défi, ça me donne beaucoup de confiance pour la suite. »

Depuis un an, le nageur de 22 ans et ses coachs, Bob Bowman et Nicolas Castel, ont imaginé un défi un peu fou : cocher les deux épreuves aux JO, dont les séries et les demi-finales sont programmées la même journée – et les finales le lendemain – à une heure environ d’intervalle. Même la légende Michael Phelps, alias « l’homme le plus titré et le plus médaillé de l’histoire des Jeux » (28 dont 23 en or), ne s’est jamais hasardée à enchaîner deux courses individuelles sur une même session de la journée.

« Tout est parfaitement minuté »

Espérer réussir un tel doublé, « cela nécessite une journée parfaitement calibrée, pose Denis Auguin, chargé de la relève de l’équipe de France. Tout est parfaitement minuté sur chaque échauffement, chaque course, chaque récupération. Ça demande aussi un peu de moyens humains autour de lui pour lui faciliter la tâche. »

Il est 10 h 13, mercredi : Léon Marchand débute sa journée marathon en signant le meilleur temps en séries du 200 m papillon (1 min 57 s 90). Direction le bassin extérieur de L’Odyssée pour une vingtaine de minutes de récupération, avec prises de lactate. Le but ? Mesurer son état de fatigue et optimiser au mieux cette phase cruciale.

Une heure pile plus tard, le Toulousain replonge pour sa série du 200 m brasse et gère son effort (2 min 12 s 85) pour se qualifier en finale. Trois minutes après sa sortie de l’eau (la consigne vient de Bowman), le service optimisation de la performance de la FFN lui prélève à nouveau une goutte de sang à l’oreille. Puis rebelote lors de sa récupération. Verdict ? « Après vingt minutes, il a retrouvé ses valeurs de base, comme s’il était au repos avant sa course, ça valide sa capacité à reproduire des efforts », décrypte Robin Pla, le « Monsieur data » de la FFN.

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