Les Jeux olympiques et paralympiques approchent, et les pouvoirs publics ainsi que les organisateurs de l’événement cherchent à rassurer sur le volet sécuritaire. En particulier sur les effectifs de sécurité privée qui devront être mobilisés sur les différents sites.
Si « 100 % des besoins de sécurité privée de Paris 2024 sont contractuellement couverts », c’est-à-dire que tous les contrats ont été conclus avec des entreprises, comme l’assure le président du Comité d’organisation des Jeux (Cojop), Tony Estanguet, les besoins en effectifs de ces entreprises « sont couverts à 93 % », a déclaré le préfet de la région Île-de-France, Marc Guillaume, vendredi 21 juin.
A en croire le préfet de police de Paris, cela devrait conduire à ne pas mobiliser les réserves de la police et de l’armée, perspective qui a souvent été évoquée ces derniers mois. « Il n’y a pas de substitution prévue pour les forces armées, ni pour les forces de sécurité intérieure », a déclaré Laurent Nunez. « Nous sommes sereins quant à la capacité à boucler la totalité des besoins [en nombre d’agents de sécurité privée] d’ici aux Jeux », avance quant à lui M. Estanguet.
Rappelant que les entreprises de sécurité privée devront disposer de 21 962 agents cet été durant les Jeux, M. Guillaume a expliqué que 20 420 de ces postes étaient « couverts », les sociétés concernées « recrutant entre 500 et 800 personnes par semaine actuellement ».
25 529 formations financées par l’Etat
Le plan mis en place depuis plusieurs mois par les pouvoirs publics pour former aux métiers de la sécurité privée (notamment des demandeurs d’emploi), et faire embaucher ensuite les personnes ainsi formées par les entreprises (elles sont au nombre de 110) ayant signé avec le Cojop, « a atteint et même dépassé ses objectifs », a souligné le préfet de région.
Ce sont 25 529 formations qui, à fin juin, auront été réalisées, alors que l’objectif initial avait été fixé à 20 000, a détaillé M. Guillaume. Ces formations ont été financées par les pouvoirs publics : aux 45 millions d’euros initialement prévus sont venus s’ajouter 10 millions puis encore 12 millions d’euros.
Le préfet considère par ailleurs que les formations en cours en Île-de-France (4 500) et en province (« un effort analogue ») devraient permettre aux sociétés de sécurité privée de faire face à leurs « besoins résiduels » (environ 1 880 postes) et de tenir leurs engagements vis-à-vis de Paris 2024.
Le directeur de la sécurité de Paris 2024, Bruno Le Ray, a déclaré, mercredi 19 juin à l’Agence France-Presse, que « les seuls sujets qu’il [leur] reste encore à traiter » sont circonscrits à la cérémonie d’ouverture des Jeux, le 26 juillet. « La difficulté, c’est d’être en capacité d’atteindre le pic de besoin pour la journée du 26 juillet », a-t-il expliqué, évaluant à « quatre cent » le nombre d’agents qui manquent encore, sur un total de 2 000 nécessaires ce jour-là.
Police et gendarmerie assureront « un certain nombre de missions » lors de cette cérémonie d’ouverture, « qui, sur d’autres sites, peuvent être assurées par de la sécurité privée », a précisé M. Nunez.
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