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Paris 2024 : le relais de la flamme, une « seconde consécration olympique » pour Michel Chapuis

A 83 ans, celui qui savait « naviguer mais sans plus » avant d’obtenir une médaille d’argent en canoë-kayak biplace aux Jeux de Tokyo, en 1964, sera l’un des porteurs de la flamme mardi 25 juin, à Besançon.

Par  (Besançon, correspondant)

Publié le 24 juin 2024 à 17h00

Temps de Lecture 3 min.

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Michel Chapuis, à son retour des Jeux de Tokyo, à l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne), en 1964.

Avant que la maire (Europe Ecologie-Les Verts) de Besançon, Anne Vignot, n’annonce que Michel Chapuis serait, mardi 25 juin, l’un des quatre relayeurs de la flamme olympique désignés par la ville pour son passage par le département du Doubs, certaines des relations de cet homme de 83 ans ignoraient qu’il avait obtenu une médaille d’argent en canoë-kayak biplace sur 1 000 mètres, avec Jean Boudehen, aux Jeux de Tokyo, en 1964.

Egalement peu nombreux étaient ceux qui savaient le retraité double champion du monde, de descente en duo et par équipes en eaux vives, après ses victoires en 1969 sur l’Isère à Bourg-Saint-Maurice (Savoie). Et s’il ne l’avait raconté au Monde, nous ignorerions enfin que son épouse Gisèle, ex-professeure d’éducation physique, fut elle aussi championne du monde en canoë mixte, en 1963.

Rencontré dans sa coquette maison du quartier dit « des castors », à Besançon – sans doute parce que les demeures y furent à l’origine bâties par les habitants eux-mêmes, non loin de ce qui fut la célèbre usine Lip de Palente –, le couple n’est pas du genre à se vanter en public de ses exploits. « C’est un équilibre à tenir, dit Michel Chapuis, corps toujours affûté, muscles saillants et cheveux blancs. Ces médailles sont des réalités, des faits dont nous sommes légitimement fiers, il ne faut pas jouer la fausse modestie. En même temps, quand je croise quelqu’un, je ne vais pas commencer par lui raconter ça. »

Deux cents mètres en bateau-dragon

L’ancien champion ne cache pas sa joie à l’approche du moment où il recevra la flamme des mains d’une personne en situation de handicap qui aura auparavant traversé la rivière du Doubs en tyrolienne, mardi à 19 heures 10. Il la brandira ensuite le long d’un trajet de 200 mètres en bateau-dragon propulsé par une vingtaine de pagayeurs ou plus. « Ce sera ma seconde consécration olympique », s’amuse-t-il.

Quand on lui demande comment il s’est retrouvé, soixante ans auparavant, dans un avion à destination du Japon avec la nageuse Christine Caron et le coureur Michel Jazy, récemment disparu, Michel Chapuis évoque « une succession de hasards, d’opportunités », qu’il a su saisir.

Originaire de Roche-lez-Beaupré, une commune périphérique de Besançon, l’homme est né le 18 juin 1941, « une date anniversaire qui ne s’oublie pas, un an après l’appel du général de Gaulle ». Sportif dès son enfance, il fit du handball sa priorité, tout en s’adonnant à d’autres disciplines, dont le canoë. Son service militaire accompli dans un service de mécanographie, l’ancêtre de l’informatique, il suivit une formation de comptable, puis fit un court passage chez Peugeot, un « classique » pour bien des jeunes du pays de Montbéliard où il résidait alors.

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