Le message est arrivé dans notre boîte mail, au milieu de dizaines d’autres. En temps habituel, il serait parti à la poubelle. Mais nous ne sommes pas vraiment dans des temps habituels. Et, même si nous n’avons jamais été versés dans l’astrologie – il nous est certes arrivé, comme tout un chacun, de consulter les prévisions du jour pour notre signe –, son objet a titillé notre curiosité : « JO 2024 à Paris : qu’en disent les planètes ? »
A vrai dire, nous n’avions pas pensé à nous poser la question. Et donc ? Du fait des « configurations planétaires » à venir cet été, « plusieurs ombres vont malheureusement planer durant la période des Jeux », nous prévient-on. Diantre ! Si les astres s’en mêlent…
Ce serait la faute de Jupiter. Pas Emmanuel Macron – dont c’est le surnom –, qui a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale à quelques semaines du début des Jeux. Non, c’est « l’astre symbolisant la grâce et la disgrâce » qui serait en cause, parce qu’il « formera un aspect de tension avec Saturne ».
Outre que cela n’arriverait pas souvent – la dernière fois entre octobre 2020 et janvier 2021, en pleine pandémie de Covid-19 –, cela laisserait augurer que « la fête des JO pourrait être, d’une manière ou d’une autre, ternie ». Par quoi ? « Une météo capricieuse », voire « des problèmes au niveau des infrastructures ».
Là où cela pourrait se gâter, c’est que « Mercure (…) circulera dans le signe de la Vierge et entamera une marche rétrograde le 5 août ». Et ça, ce pourrait être synonyme de « petits (ou grands ?) couacs tant dans les transports en commun que sur les routes ».
L’effet de Mars, « symbole de dispute et de conflit »
On nous fera valoir que, sans être expert ès planètes, il n’est pas difficile de prévoir que tous ces sujets pourraient peser sur les Jeux. D’ailleurs, nous-mêmes pouvons avancer que, si l’alignement des planètes reste tel qu’il est ces dernières semaines, l’ambition de Paris 2024 d’organiser les épreuves de triathlon et de natation marathon dans la Seine pourrait prendre l’eau. Tout comme celle de la maire de Paris, Anne Hidalgo de piquer une tête dans le fleuve avant les Jeux.
Nous ne savons pas si le préfet de la région Ile-de-France est féru d’astrologie. Force est de constater, néanmoins, qu’il invoque une conjonction favorable du ciel : « A un moment donné, il va arrêter de pleuvoir, il va bien y avoir du soleil », répète, ces derniers jours, Marc Guillaume. Façon de se rassurer sur le fait que la Seine finira par présenter une qualité suffisante pour qu’il soit possible d’y nager sans (trop de) risque.
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