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Paris 2024 : les judokas russes décident de boycotter les JO

La Fédération russe de judo a annoncé, vendredi, qu’elle n’enverrait aucun de ses athlètes aux Jeux, en réaction au choix du Comité international olympique de n’autoriser que quatre d’entre eux à y participer.

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Publié le 29 juin 2024 à 09h56, modifié le 29 juin 2024 à 13h05

Temps de Lecture 2 min.

Le mot « boycott » n’est pas prononcé, mais, dans les faits, c’est bien de ça qu’il s’agit : la Fédération russe de judo (FRJ) a annoncé, vendredi 28 juin dans la soirée, qu’elle n’enverrait aucun de ses athlètes aux Jeux olympiques (JO) de Paris 2024, qui débutent le 26 juillet, dans vingt-sept jours.

La décision de la FRJ est une conséquence du choix, rendu public vendredi par le Comité international olympique (CIO), de ne convier que quatre judokas russes au tournoi olympique, qui doit se tenir du 27 juillet au 3 août à l’Arena Champs-de-Mars, à Paris. Selon la FRJ, dix-sept de ses athlètes pouvaient prétendre à une participation aux JO de Paris.

« Nous avons compté jusqu’au bout sur le fait que le bon sens et le désir d’organiser des Jeux olympiques entiers, avec la participation des meilleurs athlètes, y compris ceux de Russie et de Biélorussie, l’emporteraient sur les intrigues politiques, écrit la FRJ dans un communiqué. (…) Malheureusement, nos espoirs n’ont pas été comblés. Dans ces circonstances, l’équipe nationale russe de judo ne participera pas aux Jeux de Paris. »

Des conditions « humiliantes »

Depuis la mi-juin, le CIO annonce, au compte-gouttes, les noms des sportifs russes et biélorusses autorisés à participer au JO de Paris 2024. Pour être conviés, les athlètes – qui concourront non pas sous leurs couleurs nationales mais avec le statut d’« athlètes individuels neutres » – doivent obtenir leur qualification sur le terrain, ne pas avoir soutenu activement la guerre en Ukraine et ne posséder aucun lien avec l’armée ou les services de sécurité de leur pays. Des conditions de sélection que la FRJ juge « humiliantes ». Le CIO a créé une commission ad hoc, chargée d’étudier le parcours et les prises de position publiques des athlètes des deux pays alliés au sujet de la guerre en Ukraine.

« Dès le départ, nous avons déclaré que nous ne ferions pas de compromis avec notre conscience et que nous ne signerions aucune déclaration dénigrant la politique de notre pays, écrit la FRJ (…). De telles décisions du CIO sapent la crédibilité du mouvement olympique et détruisent le statut des Jeux en tant que plus important événement sportif mondial. »

A ce jour, et après la publication, vendredi, d’une troisième liste élargie au judo et au canoë, 47 athlètes (28 Russes et 19 Biélorusses) ont été autorisés à participer aux prochains JO. Mais seulement 20 d’entre eux ont confirmé leur présence.

La France a le pouvoir de délivrer, ou non, des visas

Le CIO doit encore actualiser sa sélection, au fur et à mesure que tomberont les résultats définitifs des qualifications. Une certitude : en athlétisme, aucun Russe ou Biélorusse ne fouleront la piste du Stade de France, la fédération internationale (World Athletics) ayant opté pour une exclusion totale des sportifs des deux pays. Dans d’autres disciplines, ils ont été réintégrés très tardivement, si bien que leur présence aux JO est soit incertaine (natation), soit impossible (escrime, gymnastique).

En mars, le CIO tablait sur 36 Russes et 22 Biélorusses aux Jeux de Paris « selon le scénario le plus probable ». Aux JO de Tokyo, en 2021, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, en février 2022, la délégation russe comptait 330 athlètes, et celle de Biélorussie 104.

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Ces derniers jours, selon les informations du Monde, les soutiens ukrainiens qui scrutent le processus de sélection des sportifs russes et biélorusses disaient s’attendre à un boycott plus général des JO de Paris par la Russie. Très virulentes envers le CIO, souvent menaçantes, les autorités russes n’ont toutefois fait aucune annonce de cet ordre.

Dans le feuilleton – qui dure depuis des mois –, de la présence des Russes et des Biéliorusses à Paris cet été, un dernier acteur est susceptible de changer la donne : les autorités françaises, qui ont le pouvoir de délivrer, ou non, des visas aux sportifs qualifiés. Jusqu’à présent, la France est toujours restée sur la même ligne que le CIO, favorable à un retour sous contrôle strict de ces athlètes dans le sport mondial. C’est notamment la position d’Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, dont l’avenir à ce poste dépend des résultats des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

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