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Paris 2024 : participer à la cérémonie d’ouverture des JO, « un très gros effort » pour les armateurs

L’ensemble de la flotte, qui transportera les athlètes lors de la parade fluviale inaugurale des Jeux olympiques, le 26 juillet, procédera aux ultimes répétitions techniques entre le 22 et le 25 juillet.

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Publié le 11 juillet 2024 à 08h16, modifié le 11 juillet 2024 à 08h46

Temps de Lecture 2 min.

Les intempéries des dernières semaines, et leur corollaire, un trop fort débit de la Seine, ont conduit à repousser et repousser encore les ultimes répétitions techniques pour les bateaux qui transporteront les athlètes lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet. Finalement, après deux séquences organisées en comité réduit (au mois de juillet 2023 et lundi 14 juin), l’ensemble de la flotte (une centaine d’embarcations) devrait procéder, entre le lundi 22 juillet et le jeudi 25 juillet, à un défilé quasi grandeur nature sur le parcours de la parade, du pont d’Austerlitz au pont d’Iéna.

A l’image de Ghislain de Richecour, PDG de la compagnie Vedettes du Pont-Neuf, dont huit des douze embarcations défileront pour les Jeux, les acteurs de la filière du transport fluvial se disent « enthousiastes depuis le début » à l’idée de ce coup de projecteur. S’ils en attendent de possibles retours post-JO, leur participation à la parade est toutefois loin de constituer, à leurs yeux, une aubaine financière.

Entre « 5 000 et 10 000 euros par bateau et par jour »

Les armateurs dont les bateaux ont été sélectionnés sont directement dédommagés par le Comité d’organisation de Paris 2024 (Cojop). La somme versée est déterminée en fonction de la taille du bateau et du nombre de places disponibles sur le ponton extérieur, indispensable pour filmer les athlètes pendant la parade. Les tarifs varient ainsi entre « 5 000 et 10 000 euros par bateau et par jour mobilisé », explique Ghislain de Richecour.

Entre les répétitions techniques, la semaine en quarantaine nécessaire avant la parade pour des raisons de sécurité et de préparation artistique (habillage des bateaux), il faut compter une dizaine de journées de mobilisation pour chaque embarcation.

En revanche, les séances de formation qu’ont dû suivre les équipages, de même que le temps passé à coordonner la préparation avec les organisateurs de Paris 2024 – en plus des répétitions –, ne sont pas pris en compte financièrement. Or « tout cela est extrêmement mobilisateur », relève Didier Leandri, président de la fédération professionnelle Entreprises fluviales de France.

Pour le président de la Communauté portuaire de Paris, Olivier Jamey, les contrats passés avec Paris 2024 relèvent « plus de l’indemnisation que de la rémunération ». « On pourrait croire que nous sommes les bénéficiaires économiques de cette parade, mais en réalité cela nous coûte beaucoup d’argent, renchérit Ghislain de Richecour. Nous sommes les vrais sponsors. C’est un très gros effort que l’on fait. »

« Une année 2024 compliquée »

Selon les différents acteurs, en temps normal, la période des mois de juin et de juillet leur rapporte quotidiennement le double, voire le triple de ce que Paris 2024 leur verse. Cela devrait surtout affecter les petites entreprises, qui représentent la plus grande part des compagnies parisiennes de tourisme fluvial (une compagnie compte en moyenne 2,7 bateaux) et pour qui l’activité est principalement concentrée sur la saison estivale. « Notre activité est perturbée par l’organisation des répétitions et des travaux. On va faire une année 2024 compliquée », anticipe Ghislain de Richecour.

Sur le pont des Arts, le 17 juin à Paris, pendant un test technique de la flotte qui doit parader lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux.

A écouter Olivier Jamey, les propriétaires de bateau ont accepté de répondre présent « parce que ce sont les JO, parce que c’est la Seine ». M. de Richecour avance de son côté un « investissement citoyen » : même si les acteurs du secteur jugent « extrêmement lourd » le coût de leur engagement, leur ambition est de profiter d’une exposition aux yeux du « monde entier ».

« Sans doute, à terme, y aura-t-il un impact très favorable sur le fleuve », veut croire Olivier Jamey, tout en reconnaissant que « cela reste hypothétique ». Ce que Didier Léandri résume ainsi : pour la filière, « c’est un engagement et un pari ».

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